Il y a 22 ans sortait "Vercingétorix : la légende du druide roi", chef d’œuvre inoubliable de la carrière de Christophe Lambert, un Braveheart à la française remettant l'histoire de notre beau pays sur le devant de la scène.
Enfin, Braveheart, c'était vite dit (Ah, les batailles de Vercingétorix, et ses figurants bulgares courant n'importe comment en livrant des joutes héroïques avec leurs épées en plastiques !), et, du point du vue historique, on repassera aussi...
Mais le fils de Philippe de Villiers a du le voir et l'apprécier, car il nous a offert... strictement la même chose, en 2023 ! Enfin, pas tout à fait. Si la bouillie scénaristique de Jacques Dorfmann était bien idéologiquement inoffensive, voire bel et bien dénuée d'une quelconque idéologie (le "Gauloise, Gaulois", bien ridicule, nous aura bien tous plié de rire), Vaincre ou Mourir, film co-réalisé par Paul Mignot et Vincent Mottez, se place dans la ridicule "guerre idéologique" du Vicomte.
Comprendre, il faut à tout prix réhabiliter un souverain (Louis XVI) qui a, quand même, comploté avec ses frères et les souverains de Prusse et d'Autriche pour déclencher une guerre qu'il comptait perdre afin de récupérer son pouvoir perdu, et de propager l'idée que la sanglante guerre civile (avec de réelles atrocités dans les 2 camps) de Vendée était un génocide envers la population locale.
Une fois cela en tête (il ne faut surtout pas l'oublier), revenons au film proprement dit. Le casting est son seul point fort. Les jeunes acteurs Hugo Becker, Constance Gay ou Dorcas Coppin ont du talent, et pas qu'un peu. Entourés par des Vétérans comme Jean Hugues Anglade, ils devraient être capable de nous livrer quelque chose d'intéressant... si on leur avait donné un rôle à jouer, et qu'on les avait dirigé, ce qui n'est pas le cas.
Prisonniers de stéréotypes sur pattes, et livrés à eux-même sur un tournage de durée indigente pour ce genre de projet (18 jours de tournage, c'est Byzance !) On se demande vraiment ce que les comédiens au casting sont venu faire dans cette galère.
Les costumes sont plutôt beau, mais jamais mis en valeur par une image terne. Mais ce qui achève le plus le film, c'est qu'il ne parvient jamais à trancher entre chercher à jouer le documentaire (oui, bon, parce que l'histoire est ici passé quand même au broyeur au profit d'un roman national très douteux), ou livrer un film d'époque.
En résumé, film à éviter comme la peste.