L’homme couvert d’ennuis.

Ce livre semble tiré d’un mauvais film de Chabrol, tout y est pour que la recette soit agréable en bouche, le lieu bourgeois, le «héros » ayant un fort succès auprès de la jante féminine, une relation qui semble au début interdite, finalement accepté par le frère, ne manque que le meurtre pour qu’on voit sous nos yeux un réel film de Chabrol. Cependant la sauce ne prend pas, en effet, les longues pensées des personnages ne permettent pas de s’inscrire dans le récit. De plus, les tentatives de style de l’auteur ne sont pas transcendantes et ne décrivent pas suffisamment les lieux afin qu’on les reconnaisse et qu’on s’y attache.

En plus de pensées sur l’amour plus que clichées et inintéressantes, l’auteur s’empêtre dans de longs monologues déguisés très désagréables, du fait de leur étalement et de leur confusion (Notamment le chapitre XVI).

L’on sait que Gilles est un salaud, l’auteur nous le dit par le narrateur et les autres personnages, mais on ne s’attache pas à cet anti-héros bien trop caricaturale dans sa misogynie et dans sa lâcheté. C’est un personnage insipide qu’on souhaite faire passer pour méchant.

Seul les scènes d’ébats sexuels sont intéressantes dans la manière dont ils sont contés avec les nombreuses métaphores que l’auteur parsème ci et là.

On m’avait dit beaucoup de bien de Drieu La Rochelle, mais pour son premier livre que je lis, je suis tout de même déçu. Je m’attendais à bien mieux, et j’espère que l’auteur à changer sa manière de raconter ses histoires dans ses romans postérieurs