pour info : empruntez-le

Quand il s’attaque à un roman de John Grisham, le lecteur n’a, en général, pas de surprise. C’est bien charpenté, l’intrigue est solide, les personnages consistants et la narration plaisante. Même si sa vision des USA reste manichéenne, les bons et les méchants, on joue le jeu parce qu’il sait raconter une histoire.
La surprise, cette fois, c’est que rien de tout cela ne se retrouve dans l’Informateur.
Une banale affaire de corruption, une juge véreuse, un informateur anonyme, deux enquêteurs incorruptibles et le tour est joué. Vous suivez – ou pas – pendant 427p une histoire dont vous connaissez la fin dès la première page et qui ne vous réserve aucune surprise en cours de route – excepté un meurtre inattendu.
Le seul intérêt du livre est d’ordre documentaire, à savoir qu' une loi fédérale a autorisé les nations indiennes à ouvrir des casinos générant des millions de dollars qui se répartissent entre seuls Indiens. Toute la question étant, dès lors, de pouvoir prouver une ascendance indienne pour toucher le gros lot. Mais même ce sujet, n’est que peu exploité par Grisham.
22€ c’est cher pour si peu de choses. Attendez donc sa sortie en poche, ou mieux empruntez-le.