Un bébé abandonné est trouvé au bord d’un marais par un couple qui ne peut avoir d’enfants. Avec le seul désir de donner cet amour dont ils débordent, ils décident de l’adopter. Les années passent, Boris grandit comme tous les enfants, il apprend à faire du vélo, il va à l’école. Mais avec ses branchies et ses yeux globuleux, Boris est différent, et il sent de plus en plus fort l’odeur du marais l’appeler…
Comme à son habitude, Davide Cali signe un titre touchant et poétique. Dans ce petit récit, il interroge les origines et la quête d’identité. A partir d’une adoption, il parvient à aborder les thèmes de la différence et du besoin de savoir d’où l’on vient pour se construire, tout en questionnant l’importance des liens de sang dans la relation filiale. C’est fort bien amené ! Les émotions sont décrites avec justesse et valorisées par un petit héros particulièrement attachant.
Marco Somà déploie son talent d’illustrateur pour donner un visage à ce petit axolotl en lui attribuant les caractéristiques de son espèces combinées à d’autres plus humaines. Son imaginaire se développe à travers le marais, distillant le charme poétique d’une palette de couleurs désuètes dans des illustrations au style rétro. Une fois de plus, il séduit par une interprétation très personnelle des sensations et des questionnements ; ainsi l’odeur du marais prend la forme d’un banc de poissons volants et le besoin de connaître ses origines est représenté par la présence d’un bocal contenant une plante aux larges racines.
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