Diana Bishop, sorcière universitaire de son état et Matthew de Clermont, vampire aux multiples facettes, sont tombés amoureux. Or, cette union est formellement interdite depuis plusieurs siècles.
Poursuivie par des créatures diverses qui en veulent à son pouvoir, elle n'est guère en mesure de se défendre, ne maîtrisant absolument pas son potentiel. Ne pouvant être instruite par ses contemporains, elle et son bien-aimé quittent l'époque contemporaine pour voyager vers la fin du XVIème siècle où, espèrent-ils, des sorcières de grand savoir pourront l'aider à acquérir l'indispensable savoir-faire magique...
Ce second opus souffre des défauts et bénéficie des mêmes qualités que son prédécesseur. S'il apporte son lot de personnages, lieux et références historiques tout à fait instructifs, la première moitié de l'ouvrage (et il est épais !) se révèle plutôt descriptive et somme toute parfois ennuyeuse, tant l'auteure prend son temps pour installer cette nouvelle époque. L'auteure convoque certes des personnages intriguant (auteurs du XVIème et autres souverains d'alors), d'autres fascinants (le fameux Philippe), certains vivifiants (une jolie coterie de sorcières) et d'autres surprenants et émouvants (je vous laisse découvrir la magnifique surprise). Cela n'emportera guère l'adhésion du lecteur dans un premier temps jusqu'à... jusqu'à ce que, progressivement, la magie de cette écriture se mette à envoûter celui qui tourne les pages de cet ouvrage. Et c'est tout l'art de Deborah Harkness qui mêle habilement les sentiments entre personnages et les méandres politiques & diplomatiques dans lesquels ils se débattent.
Si la découverte de l'Ecole de la nuit n'a pas suscité chez moi en engouement débordant, l'apprentissage de la magie par Diana s'est révélé captivant et la quête de l'Ashmole 782 surprenante. Les rencontres fortes qu'elle vit, les liens qu'elle tisse, la connaissance accrue de son passé sont autant d'élément qui, se conjuguant entre eux, forment une trame solide dont ce roman suit le fil.
La première partie, parfois ennuyeuse, apparaît comme le préalable d'une alchimie subtile qui pourra ensorceler le cœur du lecteur.