Pfiou.
Voilà le genre de livre qui va mettre un petit bout de temps à prendre le large dans mes souvenirs de lecture.
Je suis pas vraiment client des reconstitutions d'affaires criminelles à la téloche et encore moins en bouquin. Mais là c'est la 4e de couverture qui a fait pencher la balance en sa faveur.
Alex Marzano-Lesnevich est étudiante en Droit, et est, d'après c'qu'elle nous dit, radicalement opposée à la peine de mort. Aussi lorsqu'elle doit faire un stage dans un cabinet d'avocats, elle choisit naturellement de plaider pour des détenus attendant leur sentence.
Elle prend connaissance du dossier sur lequel elle va devoir bosser ; celui de Ricky Langley, reconnu coupable de meurtre et d'agression sexuelle sur un enfant de 6 ans. Le hic, c'est qu'après avoir entendu les aveux de Langley, elle veut que celui-ci meurt.
Choquée et traumatisée par son changement de comportement, elle essaye de comprendre pourquoi et décide d'en faire un livre. Elle mène son enquête, monte dans l'arbre généalogique de la famille Langley, dans celle des parents du criminel.
Mais elle ne se contente pas de ça. Elle va également chercher dans ses propres souvenirs à elle, sa propre histoire, car celle ci est liée, elle le sent, à celle de Langley ; Alex Marzano a été abusée sexuellement quand elle était enfant, son premier réflexe est donc de se protéger, de faire un transfert.
Ce qui lui donne le courage d'affronter ses contradictions, c'est Lorilei, la mère de l'enfant assassiné. Lors d'une rencontre avec le meurtrier de son fils, elle souhaite que celui-ci ne soit pas exécuté.
Vlan.
C'est presque de l'enquête juridique, c'est un bon pavé à avaler, pas toujours évident, dans lequel il est nécessaire de faire des pauses malgré une fluidité dans la langue et dans la traduction. Ce qui pourrait passer pour un livre "choc" se révèle être beaucoup plus que ça. Une réflexion sur la nature humaine, sur le courage et la force du pardon.
Franchement j'y allais sans trop m'attendre à autre chose que du pur sensationnel mais j'en ai pris plein ma poire et pour mille autres raisons que le spectaculaire.
Allez y, foi de moi ça se refuse pas.