La Galice jusqu'à l'hallali
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Wu Ming-yi, artiste, illustrateur, romancier et ... activiste environnemental, a de multiples casquettes. L'écologie est manifestement la cause qui lui tient le plus à coeur et son roman, L'homme aux yeux à facettes, en est une expression très "parlante." Ce récit, qui implique un bon nombre de personnages, est fort complexe avec des tas de sous-intrigues, trop à vrai dire, alors que la rencontre des deux personnages principaux constitue l'intérêt majeur du livre. Parfois (abusivement) comparé à Murakami, Wu tergiverse ici entre réalisme et fantastique poétique. Ce qu'il imagine du futur de Taiwan, entre tsunamis, inondations et tremblements de terre, n'a véritablement rien d'utopique. Et il y ajoute un immense vortex de détritus, formant une île, dérivant inexorablement vers l'ancienne Formose. Ce qui n'a rien d'irréaliste. Cependant, l'auteur est souvent entraîné vers d'autres rivages, ceux d'une mythologie païenne et d'un monde magique. Un vrai voyage en terre inconnue. On apprend pas mal de choses dans L'homme aux yeux à facettes, notamment sur les 14 ethnies aborigènes qui ont été les premières à peupler Taiwan. le livre aborde aussi bien les problèmes identitaires de ses habitants que la fragilité de la nature et la responsabilité environnementale de l'homme. Beaucoup de sujets en un seul roman. Trop, sans doute.
Créée
le 10 janv. 2017
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