Un p'tit coup d'frais?
Ah Peter May ! C'est vraiment ce que l'on peut appeler « une valeur sûre » : à travers chacune de ses enquêtes, on est amené à découvrir un territoire, les gens qui y vivent, leur...
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le 20 juin 2017
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Peter May est surtout connu pour son excellente trilogie écossaise, ainsi que pour sa série chinoise, très bonne également, mais un ton en dessous. A côté de ça, il a aussi pondu des choses nettement plus dispensables, à mon avis du moins. Disons que l'Ile au Rébus est dans la bonne moyenne. Roman policier à énigme classique, avec un scénario bien maitrisé, des personnages assez consistants, les fausses pistes qu'il faut quand il faut et un dénouement qui laisse le lecteur pantois, ce dernier terme étant de tout de même peut-être un peu fort. Mais bon, ça assure et ça accroche, la preuve en est que je l'ai terminé en un week-end.
Le petit plus pour moi, c'est que ça se déroule sur l'ile de Groix, que je connais et dont Peter May restitue plutôt bien l'ambiance, avec soleil, pluie, vent et nature en ce milieu d'automne pendant lequel se déroule l'enquête. Le côté ilien aussi est assez bien vu. Plus à l'aise notre Peter dans les paysages et les ambiances celtiques que sur dans les second worlds du net. Même s'il verse parfois un tantinet dans le guide touristique, donnant au lecteur le sentiment qu'il s'est offert un petit séjour sur l'île pour préparer son bouquin. Mais qui diable irait donc le lui reprocher, quand on sait à quel point Groix est splendide ?
Le rayon des défauts est peu achalandé. Bon, disons que Peter May utilise la ficelle majeure des séries, à savoir insérer quelques moments de la vie personnelle (et sentimentale, bien sur) des protagonistes récurrents de la série. Là, on est sur le quatrième opus d'une série qui s'appelle "Assassins sans visages" (pas très original comme nom), et du coup on voit débarquer à Groix une certaine Charlotte, psy de son état, dont on ne sait pas grand chose si on n'a pas lu les trois premiers opus (ce qui est mon cas). Et Charlotte n'apporte pas grand chose, ni à l'enquête, ni vraiment à l'ambiance non plus. Mais passons ce petit travers à Peter May, c'est devenu assez fréquent, d'autres en usent et en abusent aussi (n'est ce pas Camilla Läckberg ?) et les éditeurs se frottent les mains : ça permet de fidéliser le lecteur. Bon, je m'égare.
Enfin, si Peter May a le mérite (pour un anglophone j'entends, et cela même s'il est installé à Cahors depuis longtemps) d'écrire en français, il aurait pu trouver un bien meilleur titre à son bouquin. L'île au rébus, excusez-moi, mais je trouve ça naze comme titre. Du coup, l'ouvrage est resté un bon moment scotché sur ma table de nuit avant que je ne me décide à en entreprendre la lecture.
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Créée
le 10 juin 2018
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