Ce roman pourrait être divisé en quatre parties : l'enlèvement, l'exploitation, la Commune, le procès.
Le style est fluide et facile à lire.
Néanmoins, j'ai eu énormément de mal à rentrer dans ce livre. En effet, les deux premières parties sont très longues avec peu d'action et peu de justification. On se pose souvent la question d'où l'auteur veut en venir. Première impression peu reluisante d'un roman du terroir un peu poussif avec un personnage principal peu attachant.
La troisième partie, dès l'arrivée de Marceline à Paris est en revanche plus vive avec des rebondissements. Comme un parfum de poudre, avec des batailles de rues et une inspiration qui n'est pas sans rappeler certains passages des Misérables. J'ai retrouvé une ambiance que j'affectionne.
Quant au procès, c'est une jolie pièce de littérature - adorant particulièrement les récits judiciaires - je me suis régalée à haïr ce procureur ambitieux et l'ignoble Comte de Marson.
Une jolie fin.
En bref, après un bon trois quart de récit poussif et sans trop d'attraits, le roman est rattrapé par ce dernier quart bourré d'actions et de rebondissements qui se dévore pour le coup très vite. Très inégal en somme, 100 pages de trop sur ce roman à mon avis. Mais je ne regrette d'avoir été jusqu'au bout. Si vous aimez les histoires d'amour, d'amitié, le romanesque, ce roman est pour vous.