Le Valis en carton.

L'idée d'une fausse encyclopédie sur un faux Philip K. Dick plus vrai que nature avait de quoi enthousiasmer, et le style de l'auteur, entre pochade underground et hommage déguisé, éblouit rapidement. Trop, peut-être. Car à force de répétitions, de maladresses et de redites, l'ensemble finit par s'enliser dans une complaisance assez ennuyeuse, d'autant que les passages sensés être plus caustiques sonnent invariablement faux. L'ensemble aurait été parfait étiré sur quatre fois moins de pages, mais sonne à mi-parcours comme un disque rayé. Pour autant, l'univers en carton reste un livre à part, qui a le mérite d'exister et mieux : le mérite d'essayer. S'il ne tient pas la longueur, avec de la patience, l'amateur éclairé de SF Pulp et de second degré y trouvera son compte. Avec les intérêts.