La Chimiste
6.3
La Chimiste

livre de Stephenie Meyer (2016)

j'aurais dû lire le 4ième de couverture...

Agent très secret en fuite depuis toujours, Alex est réactivée par son ancien employeur pour une dernière mission en échange de son pardon (pour une faute qu’elle n’a peut-être pas commise) : piège mortel ou réelle rédemption ?
Sans être originale ( gros clin d’œil à Jason Bourne) l’intrigue permettait pas mal de variations sur le thème « Agent-tellement-secret-qu’il-vaut-mieux-l’éliminer-plutôt-que-de-perdre-son-contrôle » mais à peine lancée, l’intrigue s’essoufflait déjà.
C’est que ce dans ce genre de roman, à part un scénario solide, tout repose sur l’intensité des personnages et leur crédibilité. Et là, c’est raté.
Ils sont trois : Une jeune femme assez insipide, véritable autiste sentimentale dont la hantise de la sécurité vire à l’obsession paranoïaque (elle dort avec un masque à gaz, non pas à cause de flatulences nocturnes mais parce qu’elle installe un peu partout des pièges chimiques, au cas où…) et deux jumeaux parfaitement dissemblables. L’un sur-vitaminé et bodybuildé disposant d’un arsenal qui ferait pâlir d’envie un escadron de navy-seals – y inclus des chiens dotés d’une intelligence qu’on serait heureux de voir quelques humains posséder – et l’autre, enseignant bobo, peinard et pépère, à ce point décalé qu’il va tomber amoureux de sa tortionnaire ( le syndrome de Stockholm, vous connaissez ? )
Car, malgré les efforts de l’auteure pour nous la rendre, si pas sympathique, au moins attirer sur elle la clémence du lecteur, Alex la chimiste (je ne peux m’empêcher de penser à « Ali le Chimique » le joyeux compagnon tortionnaire de Saddam Hussein) n’est rien d’autre qu’une spécialiste de la torture, qu’elle pratique avec zèle et la même désinvolture qu’un boucher désossant un gigot. Dans les romans, du capital sympathie se tissant entre le lecteur et le(s) héros dépendra beaucoup le succès du livre. Ici, il est inexistant et avec pareil trio, il est difficile de développer une intrigue crédible et l’auteure multipliant, de surcroît, les clichés grotesques et les dialogues pour ados retardés, ne fait rien pour les aider.
Depuis bien longtemps, lassé des éloges commerciaux des éditeurs, je ne lis plus les 4 ièmes de couverture. J’aurais dû le faire ici. C’est en refermant le livre que j’ai appris que Stéphanie Meyer était l’auteur de la série Twilight. Et il semble bien difficile de passer d'une série pour ados à un roman pour adultes mais cela n'explique rien, les ados aussi méritent le respect.

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4
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le 19 janv. 2018

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