Il aura bien sur suffit que, dans ma chronique de l'opus précédent (Le concile des maudits, pour ceux qui ne connaitraient pas cœur l'enchainement des volumes de la saga), je décrive le déroulé standard d'une aventure de Fidelma pour que Tremayne vienne aussi sec me contredire. Bien suffisant que je fus là. Cette colombe de la mort s'ébat largement en plein mer, et les meurtres à huis-clos n'arrivent que bien tardivement dans l'histoire. Et le monarque salvateur pointe son nez bien avant le dénouement.
Chevauchée et navigation sont donc au menu de ce Fidelma atypique, le tout dans le cadre somptueux du golfe du Morbihan. Tremayne, en chantre passionné de la celtitude, ne pouvait pas ne pas situer un de ses romans en Bretagne; en petite Bretagne, comme on disait au septième siècle. L'intrigue, que dis-je l'énigme, policière est moins tordue qu'à l'habitude, au point que certains de ses aspects sont dévoilés (indirectement, mais clairement) assez tôt dans le scénario. Bon, c'est toujours bien de se renouveler de temps à autre, et puis qui n'essaie rien n'a rien. Et l'amateur de Cluedo pourra tout de même se consoler avec des combats terrestres et des batailles navales...
L'épilogue, lui est toujours présent : c'est le moment où Fidelma et Eadulf se retrouvent seuls, une fois que tout est fini. Sauf que là, il est un peu plus long que d'habitude et, disons, pressentir que leur couple pourrait tôt ou tard avoir du plomb dans l'aile. A suivre...