L'auteur part du constat de la crise de confiance du politique dans les sociétés occidentales contemporaines, pour s'interroger sur l'existence et la nécessité de contre-pouvoirs, découlant de la défiance envers les détenteurs de l'autorité, tout légitimes qu'ils puissent être.
Or, on pourrait considérer que ce contrôle sur les titulaires officiels du pouvoir, de leur prise à partie a toujours existé sous une forme ou une autre, depuis le débat public, pouvant prendre la forme du jugement, sous la démocratie athénienne.
La destitution des pays anglo-saxons a pu illustrer le phénomène par la voie parlementaire, l'impeachment, d'abord britannique avant de devenir américain, tombée en désuétude en grande-Bretagne. Le populisme, les procédures judiciaires de responsabilité du personnel politique et les procédés, tous récents, de démocratie participative mettent en place autant de système de rendre-compte, de confrontation face à une défiance implicite.
La règle elle-même peut être remise en cause, et au plus niveau, ce que faisaient les Athéniens, via la graphê paranomôn, à laquelle s'apparente le contrôle de constitutionnalité.
C'est ce phénomène que cet ouvrage étudie avec sérieux, parfois avec austérité, mais toujours avec dynamisme et rigueur.