Je viens de terminer ce livre et j'ai une étrange impression de déjà vu, le sentiment que l'univers de Sophie Audouin-Mamikonian m'est familier, comme si je venais de lire un conte qu'on m'aurait raconté il y a longtemps. Pourtant j'ai beau eu chercher je n'ai trouvé aucun roman, film, BD..etc avec un univers se rapprochant de loin ou de prés de cette histoire. J'ai apprécié ce le livre, je le recommanderais, pourtant je n'ai pas aimé l'histoire. Parce que ce qui fait la beauté de ce livre, ce n'est pas sa trame mais l'univers que Sophie Audouin-Mamikonian nous déploie avec un talent inhabituel.
J'ai beau passé mon temps à critiquer cet auteur, j'ai acheté tous ses livres. Cherchez l'erreur. Mais la question n'est pas là. J'ai acheté ce livre un peu par hasard, j'avais un train à prendre et je cherchais de quoi m'occuper pour ces cinq heures de voyage. Je m'attendais à un truc mielleux à la Twilight, en fait je n'attendais pas grand chose de ce livre. Puis j'ai lu les premières phrase. Le héros se fait tuer par un samouraï. A savoir pourquoi, j'ai adoré ces première phrases directes, simples, sans fioritures. De plus le concept du psychopathe-samouraï au katana à New-York me branchait bien. J'ai donc accroché au livre. Au début l'histoire avait une bonne accroche, on découvrait en même temps que le héros cet étrange univers des "Anges" tout en recherchant le psychopathe-samouraï. Seulement l'histoire vers le milieu dérape, chose qui ne m'étonne guère, c'est une habitude qu'a prise l'auteur dans les derniers Tara Duncan. Finalement on se désintéresse totalement à l'histoire, on a presque hâte que le livre se termine pourtant on regrette de quitter cet univers.
Comme je le disais plus haut, le plus intéressant dans ce livre, ce n'est as l'histoire de Jeremy et la bécasse qui lui sert d'âme soeur, mais l'univers. Sophie Audouin-Mamikonian a créé cet univers à partir d'un tableau de Jean Fouquet, La Vierge à l'enfant. Tableau très célèbre représentant la vierge Marie avec un sein nu sous les traits de la maitresse du roi de France, entourée d'anges bleus et rouges. Ce sont ces anges qui ont fasciné l'auteur. Et leur couleur rouge et bleu va prendre une importance primordiale. Eh oui, quand on meurt on ne va ni au paradis se la couler douce ni se réincarner dans une vache, on devient un "ange". Enfin façon de parler, on reste sur cette bonne vieille Terre tel des fantômes à se nourrir d'humain. Non les anges ne sont pas cannibale, n'ayez crainte. En fait, ils se nourrissent de nos émotions et ce sont celles-ci qui leur fait prendre soit une couleur de peau bleue ou rouge. Pour faire simple, bleu c'est les gentils qui aspirent les "bonnes émotions" comme l'amour et la tendresse, les rouges c'est es méchants qui inspirent les "mauvaises émotions" telle la haine ou le désir pervers. Heureusement l'auteur nous épargne l'éternelle séparation bien/mal avec les rouges et les bleus. En effet le mal ou le bien ne sont pas toujours ce qu'ils semblent être et l'homme serait-il un homme sans ses émotions négatives? Son univers ne se révèle pas aussi manichéen qu'on ne l'attendait.
J'ajoute une légère note positive pour les personnages. Bon, pas pour le héros Jeremy qui est d'un basique à mourir d'ennui. Seul petit plus c'est un génie de la finance, capacité qu'il n'utilise pas tout le long du livre sauf à la fin où il réussit à faire gagner les gentils grâce à un plan super tordu et en couchant avec une bombe. En résumé Jeremy est parfait, c'est un Tara Duncan féminin et brun - en plus c'est un Dieu du sexe - que demander de plus? Mais revenons aux "bons" personnages, tout d'abord il y a mon chouchou Khan, le mongol-psycopathe-samouraï, malheureusement l'auteur ne s'est pas vraiment étalé sur sa psychologie alors qu'il y avait un véritable filon. Ensuite arrive Albert Einstein...oui vous venez bien de lire Albert Einstein le physicien de génie. Notre héros rencontre un tas de célébrité dans l'au-delà dont le fameux savant. Ce personnage est tout simplement génial. Malgré que les évènements soient totalement incongrus et dépassent les limites de la science, notre petit savant - oui petit car il aime prendre l'apparence d'un enfant- trouve une explication logique enfin plutôt physique à tout. Bref ce personnage est une perle dans ce livre.
Parlons à présent des personnages horripilants, qu'on a envie de frapper dés qu'on lit leur nom. Il y a Allison, la fille dont tombe amoureux le héros. Bien entendu elle est parfaite, elle a certes quelques défauts, mais ce n'est pas sa faute et ça ne fait que mettre en valeur ses incroyables qualités psychologiques et physiques. Allison c'est Tara Duncan, Katherine de Indiana Teller, c'est la fille parfaite dont Sophie Audouin-Mamikonian nous impose la présence dans chacun de ses bouquins. On finit par chercher les personnages aux physiques ordinaires dans le livre, ils sont peu nombreux...attendez non il n'yen a pas. Ah si! Il y a des moches mais c'est les méchants alors c'est normal qu'ils sont pas beau. Est-ce qu'un jour la célèbre auteur de Tara Duncan nous créera un héros ou une héroïne au physique banal? Autre personnage énervant, le grand méchant qui est juste méchant parce que c'est un drogué d'émotions négatives et Clark l'ami gay ou bi (on sait pas très bien ce qu'il est) d'Allison qui est con comme un balais. Ce type se revendique clairement gay mais veut absolument couché avec sa meilleure amie...cherchez l'erreur. Ensuite vienne les personnages passe-partout, ce qui sont là dans le décors, qui servent à rien mais aurait pu avoir un potentiel énorme comme mon très regretté samouraï-Psychopathe et l'archange Michel.
Bon vous avez compris, l'histoire est bof, les personnages bof mais l'univers est vraiment sympathique. J'aime la vision de l'auteur sur la mort et sur Dieu. Il y a quelque chose de nostalgique là-dedans. Comme si au fond de nous on le savait depuis toujours. Quoi? Personne ne peut le dire pourtant tout le monde le sait..
Donoka
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le 13 févr. 2012

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Donoka

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