Je l’ai lu, et voici ce que j’en ai pensé :
Un titre de saison, un résumé alléchant, il ne m’en a pas fallu davantage pour avoir envie de découvrir cet ouvrage de Rachel Abbott. Les Éditions Belfond ont eu la gentillesse de m’en envoyer un exemplaire en service presse, et je les en remercie grandement.
Lecteurs de La Disparue de Noël, vous tenez entre vos mains un thriller haletant qu’il vous sera difficile de reposer. Une fillette se volatilise, quelques années plus tard, le corps d’une adolescente d’une douzaine d’années est retrouvé, et une autre du même âge réapparaît… Se met alors en place une intrigue de haut vol, dont le suspense est constant tout au long de ces soixante-dix chapitres, avec des personnages excessivement bien travaillés. Natasha, qui agit dans un premier temps comme une vraie peste que l’on peine à excuser malgré un passé que l’on ose à peine imaginer, semble vouloir mener la vie dure à son père et à sa belle-mère, Emma. Mais dans ce cas, pourquoi est-elle revenue ? Pour mettre à mal leur nouvel équilibre familial ? Non, pour bien pire… Mais croyez-moi, au fur et à mesure de votre lecture, votre regard sur cette jeune fille va changer, mais aussi sur certains membres de son entourage…
Nous assistons à une réelle évolution des personnages, et les plus sombres ne sont pas forcément ceux que l’on pourrait penser. Je me suis tout particulièrement attachée à Emma, cette femme qui perd ses repères au fur et à mesure que l’intrigue avance, et qui craint de voir ses rêves de mère et de famille heureuse s’effondrer. Je l’ai trouvée touchante. Malgré l’angoisse qui l’assaille – pour des raisons que je vous laisse découvrir –, elle reste relativement censée, et parvient le plus souvent à garder son sang-froid. Hésitante vis-à-vis de cette belle-fille fraîchement débarquée et silencieuse, elle voudrait pouvoir soutenir son mari, qui semble totalement désemparée face au rejet dont sa fille fait preuve à son égard. J’ai aussi apprécié Tom, son implication dans l’enquête et son amitié pour Emma.
J’ai beaucoup aimé la façon dont nous est relatée l’histoire de La Disparue de Noël. Le narrateur se focalise sur divers personnages, changeant bien souvent de point de vue en même temps que de chapitre. Nous suivons ainsi tantôt Emma, tantôt Natasha, David, mais aussi Tom ou Becky, des membres de la police qui vont tenter de leur venir en aide. Les cartes sont redistribuées plusieurs fois au cours de ce récit, et c’est sans doute ce qui en fait la force, car le suspense est présent de la première à la dernière page. En effet, nous allons découvrir que personne n’est tout blanc dans cette histoire, et que le bourreau devient tantôt sauveur, tantôt victime…
Ce roman, qui est la quatrième publication de l’auteure, fut une excellente découverte. Je me plongerai donc de nouveau et avec un plaisir non feint dans l’univers de Rachel Abbott. Pour information, bien que son titre évoque la période de Noël, très peu de pages de ce récit se déroulent à ce moment de l’année : vous pouvez par conséquent aussi bien le lire en décembre qu’en juillet !
Lien vers ma chronique : http://meslivresetcie.fr/index.php/2017/12/17/la-disparue-de-noel-rachel-abbott/