Attendre le loup
Ce roman est un bijou… tant par son écriture, fine et subtile que par son histoire, alliant nature et bouleversement. Les descriptions du temps sont vraiment belles, et malgré les grandes étendues...
Par
le 1 mai 2016
1 j'aime
Sarah HALL est une jeune écrivaine britannique vivant aux EU d'Amérique. C'est là son quatrième roman.
Rachel CAINE, l'héroïne, est une experte en biologie et en comportement des loups. Elle travaille dans l'Idaho. Elle est sollicitée par un riche propriétaire terrien écossais, qui veut réintroduire le loup gris dans son vaste domaine. Rachel, née dans une famille désunie de cette région, est attirée par le projet mais sceptique sur sa faisabilité. Elle craint en effet des oppositions locales. Il faut dire que le loup, animal mythique comme l'ours, réveille toujours les peurs et phobies ancestrales.
Femme très indépendante et compétente, Rachel n'a toutefois pas bénéficié d'un environnement affectif de qualité. Une mère distante, un père inconnu, un frère avec lequel elle a eu peu de relation profonde: pas de quoi l'armer pour réussir sa vie affective.
Au moment où elle accepte le projet, elle découvre qu'elle est enceinte. Le père est un ami mais elle ne souhaite pas construire sa vie avec lui.
Alors que les démarches sont accomplies pour amener les loups, de Roumanie, Rachel se décide, poussée par son instinct, à garder son enfant. C'est là le coeur du roman: comment donner vie, assumer les responsabilités de la vie, en étant consciente qu'un enfant, pire qu'un jeune loup, a des besoins physiologiques constants et une demande affective de tous les instants. Et il faut faire avec les loups, les réserves, les craintes, voire les oppositions sur leur arrivée et leur intégration.
En fin de compte, Rachel réussira sur tous les tableaux: elle élèvera son fils, certes à sa manière, mais en bonne mère, elle renoue une relation profonde avec son frère qu'elle aide à échapper à la drogue, et mène une relation affective heureuse et suivie avec le vétérinaire local.
Dans ce roman très réussi il n'y a pas d'anthropomorphisme avec les loups. il n'y a pas de sentimentalisme avec les humains. Le regard est toujours bienveillant mais assez distant, l'approche est délicate même quand il s'agit de choses frustres ou dures. Sarah HALL a une écriture naturelle, assez classique somme toutes.
La construction est excellente. Le livre se lit bien et l'on voit toujours les loups et les hommes défiler dans un paysage bien défini.
C'est un beau et bon livre.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 2 févr. 2016
Critique lue 548 fois
2 j'aime
D'autres avis sur La Frontière du loup
Ce roman est un bijou… tant par son écriture, fine et subtile que par son histoire, alliant nature et bouleversement. Les descriptions du temps sont vraiment belles, et malgré les grandes étendues...
Par
le 1 mai 2016
1 j'aime
A bientôt quarante ans, Rachel Caine est une femme équilibrée. Elle mène librement sa vie amoureuse mais surtout, elle est passionnée par son métier : experte des loups dans une réserve indienne...
le 19 août 2018
Voici un livre, résultat d'un prêt, qui m'est passé entre les mains. Je ne sais pas pourquoi j'ai décidé de le lire. Après la dernière page, je ne sais toujours pas pourquoi je l'ai survolé plutôt...
Par
le 14 nov. 2016
Du même critique
J'avais beaucoup aimé le dernier livre de Lola Lafon: "la petite communiste qui ne souriait jamais", roman inspiré de l'histoire de la gymnaste prodige Nadia Comaneci. J'ai aussi beaucoup aimé le...
Par
le 26 août 2017
6 j'aime
Smith, interné pour braquage dans un centre de rétention, est rétif à toute autorité. Hors-la-loi, il est résolument contre les "pour-la-loi". Le directeur de l'établissement, se targuant de...
Par
le 27 août 2017
6 j'aime
1
Michel Ragon n'est pas un écrivain médiatique. Petit homme vieux, fidèle à ses idées et à ses amitiés, c'est avant tout un écrivain autodidacte, chantre de la littérature ouvrière et de l'anarchisme...
Par
le 28 oct. 2014
6 j'aime