Publié sur L'Homme Qui Lit
S’il y a un truc que j’adore faire, c’est débuter les sagas à l’envers ! Ça fait un moment que les titres de Romain Slocombe me font de l’œil autour de son personnage de Léon Sadorski mais j’ai bien évidement attendu d’avoir le quatrième titre entre les mains pour m’y mettre. Vous allez me dire t’es mignon tu racontes ta vie mais nous on s’en fout on veut savoir de quoi ça cause et si c’est bien.
Sadorski c’est un flic de la préfecture de police pendant l’occupation nazie, et même qu’il est en charge d’une brigade anti-juifs. Alors il y a beaucoup de références aux titres précédents (on a fait péter les notes de bas de page !) ce qui me pousserait quand même à vous conseiller de ne pas faire comme moi.
Sadorski c’est une sorte d’énigme, il est à la fois à la solde du gouvernement de Vichy et de l’occupant, semble soutenir leurs folles théories mais agit quand même toujours un peu à la marge, sans trop se mouiller. Il sera intégré à une équipe mise sur pieds par la Gestapo pour traquer une équipe de résistants qui s’en prennent aux Allemands dans Paris.
Bon au départ j’ai été très mal à l’aise avec ce personnage, son antisémitisme effronté, sa misogynie, son « racisme ordinaire » en font quelqu’un d’antipathique très en phase avec les valeurs de l’époque. Pourtant, j’ai peu à peu pris en pitié ce mec pleutre qui vit de petits fantasmes malsains et n’a pas un grand pouvoir de nuisance. L’histoire est richement documentée et j’ai beaucoup aimé me retrouver dans le Paris des réseaux terroristes, malgré une scène qui m’a un peu mis mal à l’aise. Une certitude : je vais rattraper la saga par son début, et la poursuivre ensuite, le roman s’interrompant sur un cliffhanger terrible !