Comme un bonbon
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le 15 avr. 2021
Jean-Philippe Blondel revisite ses souvenirs d'enfant pour nous livrer une chronique amusée et nostalgique inspirée de ses années en école primaire dans les années soixante-dix, où beaucoup de ses contemporains trouveront un écho à leur propre vécu.
C'est tout autant le point de vue des adultes que des enfants qui s'y exprime, par le biais d'une large brochette de personnages croqués avec une joyeuse lucidité, dans toutes leurs contradictions et leurs faiblesses d'humains ordinaires que l'auteur s'amuse, toujours avec tendresse, à pousser jusqu'à la cocasserie.
Cette malice bienveillante qui décrypte aussi bien le monde de l'enfance, - la camaraderie et les disputes, les jeux et les bêtises, les rapports avec les parents, les instituteurs et les filles, les prémices de l'adolescence -, que l'univers complexe des adultes, - la psychologie de chacun, l'éducation et ses méthodes, les relations entre enseignants et avec les parents, les conflits familiaux, la place de la femme dans le foyer et dans la vie professionnelle, l'évolution des moeurs et la liberté sexuelle -, m'a fait penser par sa drôlerie à un Petit Nicolas version années soixante-dix. Ici, pas vraiment de personnage central, même si le jeune Philippe Goubert déroule un fil rouge aux sonorités autobiographiques, mais une vaste fresque centrée sur l'école, où, sous la plaisanterie et au fil de mille détails peints avec autant de justesse que de finesse, transparaissent toutes les transformations de la société d'alors : sociales, familiales, sexuelles...
Ce livre, écrit dans un style dont l'humble retenue fait tout le charme, fait mouche à chaque page, pour le plus grand plaisir du lecteur : on rit, on sourit, on s'attendrit, on se rappelle : que le monde et le métier d'enseignant que connaît bien l'auteur ont changé depuis cette époque ! La même fresque aujourd'hui serait-elle aussi drôle ?
Créée
le 16 mai 2020
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