Ah que voilà une belle gifle.
Cette petite garce, cette fille trop pauvre, cette pauvre fille, enfermée dans la prison, raconte sa vie.
Sa vie minable, dans laquelle elle est plus prisonnière qu'en prison.
On pourrait y voir une série de clichés : la mère et le père englués dans leur médiocrité tiède, qui se laissent bouffer par le néant ; le pote chef de gang qui l'entraîne dans les plans pourris et l'utilise pour piéger les riches. Et le fossé gigantesque entre les riches et les pauvres, la banlieue et les quartiers dorés, les rebelles et les petits bourgeois grisatres.
Bien entendu notre héroïne cède à la tentation des paillettes faciles en se muant en fille d'apparence facile. du sexe contre du pognon. C'est pas plus compliqué. Tellement obnubilée par l'envie de posséder que prendre aux plus riches, c'est une juste vengeance qui la conduit en prison.
Eh oui, j'avais prévenu : c'est plein de clichés, mais tellement bien déroulés, avec la plume de l'héroïne qui dégueule de violence, d'envie furieuse de vivre. On dirait un oiseau qui cherchant à sortir d'une pièce, devient fou et se cogne aux murx, jusqu'à ce qu'il trouve la lumière de la fenêtre.
Alors faut-il le lire ? Oui oui. Et je lirai avec plaisir le 2nd roman de cette auteure.