Zéro + zéro + zéro = zéro...
On pourrait s'attendre, en commençant ce roman, à ce que les trois protagonistes -le libraire, la fillette et sa mère- trois écorchés vifs, trois blessés de la vie, mêlent leurs bosses et leurs creux à la manière d'un puzzle pour se compléter les uns les autres.
Il n'en est rien.
Pas de happy end, juste trois solitudes qui se croisent pour finir chacune dans sa propre impasse.
Mais malgré tout, ce roman en creux nous nourrit à notre insu, sans doute à la manière d'un contre exemple.
Il nous renvoie à nos propres pleins, portés par la musique des mots de Pierre Péju qui se suffisent à eux-mêmes.