Dans le premier tome de Les chroniques de l’Étrange, Romain D'Hussier nous invitait à découvrir l'envers mystique du décor de la mégalopole de Hong-Kong. Là, loin des regards des gens du commun, une communauté de spécialistes de la magie, les fat si, œuvrent dans l'ombre pour neutraliser les créatures magiques qui nuisent aux humains. Johnny Kwan est l'un d'eux. Dans les quatre-vingt-un Frères, il parvenait à neutraliser un groupe ethnique qui souhaitait réincarner une divinité antique, au prix du sacrifice d'un ami fat si.
La résurrection du Dragon nous convie à découvrir la suite de ses aventures. Alors que tout semble aller mieux pour Johnny, que ce soit professionnellement ou sentimentalement, voici que de nouveaux événements le replongent dans son enquête passée. Tout n'est sans doute pas aussi clair que ce qu'il s'imaginait au terme de sa précédente aventure. Un Mal plus retors encore que celui auquel il s'était mesuré s'apprête à déchaîner l'apocalypse et le fat si devra se trouver des alliés solides et fiables pour tenter de le contrer.
Tandis que le savoir encyclopédique de l'auteur emplit les pages de façon plus subtile que dans le tome précédent, l'ambiance magique et orientale enchante une fois encore le lecteur. Johnny Kwan va devoir puiser dans ses ressources les plus profondes pour ne pas succomber aux opposants qui l'assaillent. Ses déboires vont aller de mal en pis et son caractère impétueux va le desservir à nouveau. La pondération n'est pas son fort et il s'en mordra les doigts une fois encore.
L'auteur n'épargne pas ses personnages et la tension va crescendo jusqu'au final haletant qui fait très mal. La culpabilité de ses erreurs d'appréciation aux conséquences désastreuses ronge le héros de son venin perfide.
Vu la situation dramatique dans laquelle le personnage termine son enquête, le lecteur exige de connaître la suite sans attendre. Ce que votre serviteur va s'empresser de faire, ayant eu la patience d'attendre que les trois tomes soit édités. Loués soient les dieux de la sagesse !