La Rosée d'un lotus par indraens
Le traducteur français de cette édition bilingue semble s'être d'abord attaché à être fidèle à la langue originale. Un choix qui ravira sans doute les spécialistes mais le lecteur non japoniste y trouve difficilement son compte.
On pourra lire ça et là sur le Net des traductions françaises et anglaises plus soucieuses de rendre compte de l'immédiate beauté des textes de Ryôkan et Teishin. Je pense en particulier aux échanges de poèmes entre les deux auteurs qui forment le plus exquis des dialogues amoureux.
Ces poésies ont été collectées et assemblées en recueil par la jeune moniale Teishin après la mort de son vieux maître et ami Ryôkan. "Comme un souvenir du maître, je le garde auprès de moi, afin d'être à tout moment, par cette lecture, ramenée vers un passé qui m'est cher ! " écrit-elle en 1835 dans sa préface. C''est ainsi qu'elle inventa leur légende.