John Grisham est un auteur dont je suis un très fidèle lecteur. Je guette chacune de ses nouvelles parutions et m’y plongent systématique au plus vite. La dernière en date est être apparu dans les rayons des librairies s’intitule *La sentence*. C’est avec grand plaisir que j’a entamé la découverte de ce nouveau roman qui allait, je n’en doutais pas, me passionner de la première à la dernière page.
L’histoire débute à l’automne 1946. Pete Banning, membre respecté de la communauté de Clanton dans le Mississipi abat de sang-froid le révérent Dexter Bell. Pourquoi ce meurtre ? Le coupable reste muré dans son secret. La petite ville est sens dessus dessous depuis cette affaire. Tout le monde est obsédé par l’attitude de Pete qui risque d’emporter dans la tombe les raisons d’un tel acte…
John Grisham est le spécialiste du roman juridique. Découvrir que l’histoire débute par un meurtre et par le procès qui en découle me plaçait dans un univers connu et agréable. En découvrant l’évolution curieuse des événements due au mutisme de Pete m’a sorti des sentiers battus. Où mène l’histoire ? Connaitra-t-on la vérité ? L’issue est-elle si inéluctable ? Les premières pages m’ont rapidement fait sentir que j’allais être happé par cette lecture et qu’elle n’allait pas me laisser indemne…
Ce crime est l’occasion pour l’auteur de nous immerger dans le Sud américain du milieu du siècle dernier. Cette communauté, la ségrégation, les plantations de coton, la culture locale… Tout y est décrit avec subtilité et envoute l’histoire d’une atmosphère particulière propre à bon nombre de romans de Grisham. Je trouve le voyage captivant. C’est par des détails, des réactions de personnages secondaires que nous découvrons une société et une époque.
Mais le livre ne se contente pas de nous faire vivre le quotidien d’une famille dans le Mississipi des années quarante. Il nous conte également la vie vécue par Pete durant la seconde guerre mondiale dans les jungles de Philippines. J’ai trouvé cette partie de l’histoire à la fois effrayante et palpitante. La lecture est assez ce moment-là assez sensorielle tout en s’appuyant, je suppose, sur un travail de recherche important. Ce retour dans le passé du héros est un moment vraiment fort qui, je pense, ne laissera personne indemne.
Au final, j’ai été séduit par cette chronique sociale. Peter, sa famille, l’époque, le lieu, la guerre… Les thèmes exploités sont nombreux et aucun n’est négligé. Il s’agit d’un roman qui se dévore avec appétit. Je ne peux la conseiller à tout le monde. Je pense que chacun se laissera prendre par le destin de cet homme aux multiples facettes…