Un délinquant qui se retrouve en maison de correction devient le "poulain" du directeur grâce à son talent à la course de fond. Ce dernier espère le voir gagner la compétition entre plusieurs maisons pour en retirer de la gloire sur son établissement et sa capacité à réhabiliter des jeunes par le sport.
Seulement le jeune en question ne voit pas les choses comme ça. Au travers de ses pensées lors de son entraînement (première partie), d'un flash-back (deuxième partie) et de la compétition (troisième partie), il expose au lecteur sa vision sur le directeur "salaud de gras-du-bide-aux-gros-yeux", le pied-de-nez qu'il s'apprête à lui faire et ses propres projets.
Le narrateur ne m'a malheureusement pas touchée. Imbu de lui-même et dans une critique et une vision de vie trop facile. Il dit être malin - jusqu'à + malin que les personnes exerçant de l'autorité sur lui - mais se complait dans un mépris basique de la société et de ses acteurs.
Dans cette nouvelle découpée en trois parties, seule la deuxième m'aura intéressée, flash-back intéressant de son petit larcin pour lequel il aura fini par être arrêté. Le petit jeu du chat et de la souris avec le policier, c'est dans ce seul épisode que j'aurais su l'apprécier un minimum.
La première et la deuxième ne sont que du rabâchage de "je suis le seul mec droit et intelligent ici" "nanana je vais leur donner une leçon" "jusqu'à ma mort je continuerais de monter des coups pour vivre". On dirait un enfant qui essaye de prouver des choses aux adultes et - n'ayant pas la reconnaissance escomptée - se bute dans son idée, ne voit plus que ça, ne réfléchit pas deux secondes (pourtant ce sont ses pensées pendant tout le livre) et cherche la provocation.
Bref, j'étais partagée entre l'ennui et la fatigue/l'agacement, trop gros manque de finesse dans la pensée.