Après la déception de Mirage, c'est avec appréhension que je me suis attaquée au dernier roman de DK, La symphonie du hasard. Appréhension démultipliée quand j'apprends qu'il s'agit du premier tome d'une trilogie, ce qui ajoute encore à l'arrière-goût très commercial que m'ont laissé ses derniers écrits...
Soit, essayons quand même. J'ai bien pensé que l'essai ne serait pas validé après la lecture de plus de la moitié du roman. J'ai du attendre très exactement 261 pages (sur 363...) pour trouver un quelconque intérêt à ce que je lisais. Jusque-là, je voyais une bande de personnages cohérents mais fades, qui me laissaient de marbre, une histoire tristement banale dans le tristement banal cadre estudiantin, avec la tristement banale héroïne hyper cultivée, belle et intelligente, mais solitaire et incomprise du reste de la société, sur fond (très très éloigné) de guerre civile chilienne et saupoudré de beauuuuucoup d'étalage de culture confiture, dans des débats portant sur des auteurs/artistes que, personnellement, je ne connais ni d'Adam ni d'Eve, et dont je me contrefiche (c'est bon DK, on a compris, que tu étais cultivé).
Et puis bon, sur les 100 dernières pages, il se passe un peu des choses (enfin), et un personnage a (enfin) une lueur d’ambivalence et de profondeur psychologique (mais un peu, hein). Histoire, je présume, de nous amener à, tout compte fait, acheter le tome 2 ?
J'ai mis 6, parce que l'écriture reste de qualité, mais franchement, on est bien loin des DK du début.