Dix ans plus tard, Kihyon est de retour dans sa famille. Après avoir arrêté ses études, il s’est lancé en dilettante dans le métier d’enquêteur. Sa vie bascule lorsqu’un mystérieux commanditaire lui demande d’espionner sa propre mère.
La vie rêvée des plantes regroupe les clés de la littérature asiatique, oscillant entre des descriptions crues et une vision poétique et onirique du monde. Ici l’histoire a lieu en Corée, la toile de fond se tisse au cours des répressions policières. Le frère de Kihyon, brillant photographe, retrace les événements jusqu’au jour où il est enrôlé de force à l’armée, il y perdra ses deux jambes et son amour pour Sunmi. Les parents de Kihyon sont silencieux, le père ne jure que par ses plantes, la mère assume avec sérieux sa fonction de gérante de restaurant. Dans cette famille, chacun vit à la fois avec et loin des autres.
C’est en espionnant sa mère que Kihyon va comprendre les secrets de sa famille mais aussi de l’amour véritable. On pourrait ainsi parler de récit initiatique, mais la plume de Lee Seung U se pare également d’éléments mythologiques.
Il est difficile de parler de ce roman s’en en révéler trop, on ne perdra pas de vue le titre qui ne fait pas uniquement référence à la passion du père pour les plantes. La nature est en effet l’élément clé de l’histoire, laissant ainsi songer aux Métamorphoses d’Ovide et au récent ouvrage allemand La vie secrète des arbres (Peter Wohlleben).
Une ode à la nature et à l’amour.
Lee Seung-U – La vie rêvée des plantes – Zulma – 2006