Plus je lis ce genre de romance historique, plus je me dis que ce sont vraiment des livres à lire quand j'ai besoin de quelque chose de très léger, de pas compliqué, quand j'ai juste besoin d'une histoire bien prenante pour me faire oublier tout le reste. J'ai beau réellement adorer la série des Chevaliers des Highlands, elle est même devenue au fil des tomes ma saga chouchou vers laquelle je me tourne quand je veux hiberner au fond de mon lit, il n'en reste pas moins qu'il y a plusieurs passages dans ce tome-ci qui m'ont fait sourciller.
La manière dont la femme (en général) est parfois décrite et l'image à laquelle elle est réduite font grincer des dents. C'est bien d'ailleurs la première fois que cela arrive. Je sais bien qu'à l'époque, la condition de la femme était très différente, il n'en reste pas moins que dans les tomes précédents, ce thème de la « femme-objet » n'était pas aussi présent ou tout du moins, pas aussi fortement et pas aussi crûment. J'ai trouvé ça par moment quel peu dérangeant sans que cela ne vienne pour autant gâcher ma lecture.
Car en fait cet aspect fait partie intégrante de la personnalité et de l'identité de Isabella MacDuff. Les hommes autour d'elle ont tendance à ne voir que son corps et j'ai beaucoup aimé comment l'auteur décrit le malaise qui habite notre héroïne, c'est pour cette raison que bien que ce sujet ne soit pas particulièrement plaisant, ce n'est pas non plus un aspect rédhibitoire de l'histoire. L'auteur réussit à donner une certaine profondeur à son personnage principal féminin donc même si l'apparence physique a son importance tout au long du roman et sera la cause de bien des événements, il est tout à fait possible de se concentrer sur d'autres éléments du roman beaucoup plus appréciables.
J'ai particulièrement aimé le personnage de Isabella. Je l'ai trouvée psychologiquement et mentalement beaucoup plus forte que tous les autres personnages féminins qu'on a pu rencontrer jusqu'à maintenant. Elle a une force de caractère incroyable et malgré les nombreuses épreuves qu'elles a subies, sa détermination est sans faille. Pour sa fille, pour sa fierté, pour son rang et son sang. Je l'ai trouvée tout bonnement incroyable. Ce n'est pas son répondant qui est le plus impressionnant mais sa capacité à rester stoïque et donc à rendre les gens face à elle complètement fou par son manque de réaction.
J'étais contente que ce quatrième tome porte sur le personnage de Lachlan McRuairi car c'est un des membres de la garde le plus intrigant. Dans les livres précédents, tous les personnages le craignaient et ne voyaient en lui que la noirceur et le cynisme qu'il déploie pour tenir les gens à distance mais grâce à cette histoire, on le découvre sous un autre angle. J'avoue que j'aurais aimé le voir encore plus cynique et méchant, le savoir vraiment vicieux mais il se rattrape avec son côté insolent et grossier dans les moments les plus inappropriés. J'ai adoré sa relation avec Gordon et avec la garde en générale. Il ne veut clairement pas se l'avouer mais ces guerriers ont fini par devenir ses amis et je pense qu'il tient à eux à sa manière et n'hésite pas à se reposer sur eux quand il en a besoin.
En conclusion, j'aime toujours autant cette série littéraire. Je peux aisément m'enfiler un tome en une journée sans problème, j'ouvre la première page pour ne relever la tête qu'une fois l'épilogue passé. Il se passe tellement de choses qu'on a pas le temps de souffler et c'est plus que appréciable de se laisser emporter au gré des chapitres.