LOL XD PTDR
Faut vraiment que j'arrête de lire les résumés. Au dos c'est une citation, mais c'est probablement le meilleur passage du bouquin. C'est l'histoire d'un gus qui achète aux enchères les livres qui...
le 4 févr. 2016
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Jean-Yves Jouannais nourrit une passion pour la guerre, les événements militaires, les personnes qui en sont responsables ou la subissent. Mais il n'est guère sérieux, parait-il. Car il évoque celle-ci sous un angle nouveau, qui se retrouve dans cet ouvrage.
Le personnage du roman est bibliophile, ou peut-être pas. Il est curieux par défaut, pour s’occuper, car il ne s'est pas trouvé de passions, de buts, d'enjeux à suivre et poursuivre. Il cherche donc à comprendre ce qui peut animer les gens, la raison d'être derrière chaque collection, chaque bibliothèque. Il se rend aux enchères pour acquérir les livres qu'a pu emmagasiner le dénommé Hans Reiter, des ouvrages relatifs à la guerre. Il enchérit sans grand intérêt, doit se mesurer à un adversaire redoutable, mais parvient à récupérer quelques ouvrages. En lisant ces livres, pour comprendre ce qui définissait la collection du regretté Reiter, il se rend compte qu'il manque, à chaque fois, une page. Et c'est peut-être ce qui manque qui peut en dire le plus sur la guerre.
De ce point de départ intéressant, il ne faudrait pas croire qu'il s'agit d'un livre qui se lit pour l'intrigue, ce mystère de la page à retrouver, où tout l'intérêt serait de se laisser guider par les événements. Au contraire, La bibliothèque de Hans Reiter se lit à tête reposée, le lecteur se laisse porter par l'apathie du personnage principal, qui ne sait pas ce qu'il veut, où il va, se laisse entraîner avec une curiosité à peine piquée. Il y a un certain relâchement, sans être péjoratif, mais aussi un humour qui semble distant, anglais par défaut de définition. Et, étrangement, c'est le lecteur qui devient plus curieux des péripéties que le personnage qui les subit.
Car Jean-Yves Jouannais, au fil de ces pages, a quelque chose à nous dire sur la guerre, qu'elle n'est peut-être pas si sérieuse que ça. Il ne nous l'assène pas et laisse le lecteur en juger, grâce à cette distance dans le ton du roman. Et puisque le monde contenu dans le roman connaît une période d'état de crise, le parallèle avec notre société, sur la crise que l'on subit, nous pousse à l'envisager d'une autre façon, pour mieux comprendre à qui profite la blague.
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Créée
le 27 mars 2019
Critique lue 84 fois
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