En dehors de la couverture, ce roman n'a vraiment rien pour lui.
Pourtant le monde qui se déploie intrigue : basé sur le cauchemar sans âge des ombres de la nuit qui cachent des monstres, l'univers de la tatoueuse Lily Turner est effectivement peuplé d'ombres dévorantes - au sens littéral. Gare à vous si vous vous retrouvez sans lumière à la nuit tombée, on ne pourrait retrouver de vous qu'un tas d'os sanguinolents...
Malheureusement, l'histoire démarre difficilement, avec énormément de bavardage et de facilités narratives ("on mange japonais ou indien ?", scène de sexe qui dure des plombes et qui n'apporte rien, innombrables clins d’œil sur la badasserie de l'héroïne et j'en passe). La suite n'est pas mieux finalement : l'héroïne est insupportable (les clins d’œil se transforment en gros sabots), partout on voit d'énormes ficelles, les personnages sont tellement insipides sans parler de leur évolution qu'on voit venir à cent kilomètres (cf. le lieutenant méchant qu'en fait on s'aperçoit qu'il a ses failles et qu'il est sacrément sexy... maisouibiensûr).
Le style est digne d'une mauvaise fanfiction, et l'intrigue avance lourdement. La fin ne rattrape même pas l'ensemble : alors qu'on a enfin un peu de souffle et de cohérence dans tout cela, les réflexions incroyablement chiantes de l'héroïne en mode je-suis-trop-cool mettent à mal les rares scènes d'action un peu intéressantes.
Pas de quoi partir en quête du tome 2.