Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏

La 4ème de couverture est très imprecise. Elle parle d’un compositeur, qui aurait composé une symphonie lors de la maladie cancéreuse de sa femme et il en serait sortie une pépite. Le roman est plus tordu que ça au final. Eric Reinhardt commence à nous parler des conditions dans lesquelles il a écrit son roman Cendrillon il y a quelques années : sa femme luttait alors contre un cancer du sein. Il raconte ça pendant un bon tiers du livre. Puis il explique qu’il avait en tête d’écrire un livre qui raconterait ça, mais un musicien au lieu d’un écrivain. Et très touché par la fragilité de sa femme, il est sensible aux autres femmes malades, il en rencontre notamment une dont il tombe éperdument et confusément amoureux si le mot convient.
L’idée est intéressante mais l’auteur navigue entre les 2 histoires (la sienne, vraie… et la fiction, inventée entre le musicien, sa femme et sa maîtresse) et je n’ai pas été convaincu au final. Je pense qu’il aurait dû choisir une trame (la sienne ou l’inventée) et s’y tenir.
Par ailleurs, le style est relativement déroutant. Il y a de nombreuses phrases laissées en suspens mais sans points de suspensions. Il y a d’incroyables répétitions, par exemple quand il dit que le musicien serait produit dans une grande salle de concert à Bruxelles ou à Londres, il rebalance ces 2 possibilités une bonne trentaine de fois, je n’ai pas vraiment saisi l’intérêt. Et bien sûr il reproduit le système plusieurs fois notamment quand sa femme lui a parlé « l’un ou l’autre de ces 3 uniques soirs », expression également reprise à l’envi.
Toutefois, Eric Reinhard raconte encore une fois (après le brilliant et émouvant « L’amour et les Forêts ») une très belle histoire d’amour, un peu courte et dans des circonstances un peu déroutantes, mais néanmoins sublimée et poignante. L’auteur est également touchant dans son histoire vécue, dans son intimitié, ses convicitions et ses doutes. Pour ne rien gâcher, Eric Reinhardt est vraiment doué pour les métaphores (dommage qu’il affectionne un peu trop les très longues phrases)

Aptiguy
5
Écrit par

Créée

le 21 mars 2019

Critique lue 97 fois

1 j'aime

Aptiguy

Écrit par

Critique lue 97 fois

1

D'autres avis sur La chambre des époux

La chambre des époux
Aptiguy
5

Deux roman en un, mais une seule idée

La 4ème de couverture est très imprecise. Elle parle d’un compositeur, qui aurait composé une symphonie lors de la maladie cancéreuse de sa femme et il en serait sortie une pépite. Le roman est plus...

le 21 mars 2019

1 j'aime

La chambre des époux
Lazydad
7

Un auteur qui a du mérite

Il s'agit d'un autobiographie. Le style déroute un peu et le début est aussi triste qu'un soliflore vide. Lais, pour l'effort consenti et la juste description de ce que ressent une personne atteinte...

le 27 janv. 2022

La chambre des époux
RaphPec
6

Expliquer l'inexplicable

Roman court dans lequel Reinhardt invoque la magie de la littérature pour tenter de faire comprendre au lecteur deux phénomènes: 1) la création littéraire et 2) l'amour et le désir physique d'un...

le 29 août 2017

Du même critique

La Métamorphose
Aptiguy
3

Ni queue ni tête

Chouette, je vais enfin pouvoir lire un livre de la légende Kafka, que dis-je, du momunent international de la littérature ! Bon, j'ai pas été déçu du voyage. Bien sûr, je suis un gros lourdot qui...

le 25 avr. 2017

13 j'aime

Ásta
Aptiguy
9

Touchant chef d’œuvre

Sur la trentaine de livres que je lis chaque année, il y a péniblement deux ou trois excellents livres, rarement un chef d’œuvre. Mais voilà. Pour moi, Asta est mon chef-d’œuvre de l’année. Je l’ai...

le 21 nov. 2018

10 j'aime