Un livre très bien documenté sur les coutumes nobles de l'époque, de même pour le vocabulaire recherché et utilisé pour exprimer ce qui se tramait dans les années mille quatre cents dans le royaume de France.
L'histoire raconte la période de vie qui a uni Agnès Sorel et le roi Charles VII, le pourquoi du comment de l'influence de cette relation sur le pays.
Ce roman possède la même ligne de conduite, les moments de proximité amoureuse entre les deux tourtereaux. Cela représente le point central de la structure narrative qui n'est pas toujours positif malheureusement. Ce même point représente le point faible de l'écrit : la répétition.
Certes l'on parle d'une idylle mais cela ne doit pas pénaliser l'action et l'accroche du lecteur. Personnellement je me suis lassé de tourner les pages, car au bout d'un moment je savais à peu près sur quoi j'allais tomber. Charles VII qui part en mission et où en vadrouille, tandis qu'Agnès, par sa richesse grandissante, se propose de donner de l'argent à des œuvres pieuses, et pour se racheter de son péché de luxure et pour que l'on ait une bonne image d'elle. La seconde partie du bouquin est comme une vidéo que l'on connait par cœur à force de la rembobiner.
Niveau cadre et ambiance, le ton est posé avec une France de la renaissance qui se remet peu à peu d'une guerre qui l'a meurtrie pour retrouver ensuite une période de paix qui ne dure jamais longtemps.
Ce qui manque cruellement dans le texte ce sont des passages de bataille qui ajouterait un plus significatif à l'histoire. Les pages auraient gagné en intérêt s'il y avait eu un mélange de point de vue entre les activités de Mme Sorel et celles du Roi; le roman aurait été plus long très certainement, mais cela aurait enrichi le scénario à coup sûr. Mais ce choix n'a pas été retenu par Jeanne Bourrin, autrice au style admirable et adroit mais à la narration trop soporifique en ce qui concerne "La Dame de Beauté".