Un mal presque indécelable

Lee Harker (Maika Monroe), nouvellement recrutée par le FBI, se voit confier la mission de mettre hors d'état de nuire un dangereux tueur auteur de massacres de familles. Le problème, c'est que sans laisser aucune trace d'ADN derrière lui, le dangereux malfaiteur parait invisible, imprenable.

Le travail de mise en scène est particulièrement saisissant dans ce film où la complexité de l'affaire et l'angoisse sont particulièrement bien retranscrites. Les plans qui exposent les ouvertures de portes et leurs pièces adjacentes, les lumières jaunâtres et les grands espaces vides renforcent la qualité visuelle de l'œuvre et renforce même le côté stressant ressenti par le spectateur. Par ailleurs, ses plans parfont l'aspect insaisissable du tueur qui, tel un fantôme, peut surgir de n'importe où. Un effet mystérieux qui ne manque pas d'agrémenter le long-métrage aux nuances mystiques.

Les interprétations des acteurs sont très satisfaisantes et l'on n'a aucun mal à s'attacher à l'héroïne qui, de par les menaces dont elle fait l'objet, se doit de combattre seule.

Niveau scénario, tout est bien dosé. De l'introduction subtile des personnages, à l'échelonnage du narratif divisé en trois parties. Le long-métrage d'une modeste durée se devait d'être justement mesuré pour rendre le récit suffisamment intéressant. Intérêt nécessaire quant au maintien de la concentration du public. Mission réussie pour le réalisateur et scénariste Oz Perkins qui signe ici un film d'épouvante policier de grande qualité qui se voit d'ores et déjà récompensé par un très bon démarrage au Box Office US. Nicolas Cage, aussi bien acteur saisissant que producteur reconnu, ne peut qu'être satisfait de l'ouvrage effectué.