Virginie est-elle morte ou vivante ? Pourquoi choisir ? Ne peut-elle être les deux à la fois ? Oubliez Schrödinger, ce n'est pas de cela qu'il s'agit, mais plutôt d'un récit qui mêle occultisme et névrose...
Je n'en dirai pas plus sur l'histoire, au risque d'en révéler réellement la clé, mais cette nouvelle traite de la mort d'une manière assez moderne finalement. Est-ce vraiment sain de vouloir garder le souvenir des êtres chers disparus à tout prix ? Quand faut-il accepter de laisser les souvenirs s'en aller discrètement pour laisser place à de nouveaux ? S'intéresser à nouveau aux vivants veut-il dire oublier les morts ? Car, selon Lermina, elle est là, la seconde mort ! Et cette deuxième mort est peut-être plus triste encore que la première...
Il n'y a rien de révolutionnaire dans cette petite nouvelle, mais l'aspect mystique / occulte est bien décrit, l'ambiance dans le château isolé est plutôt intrigante, et la lecture peut déboucher sur une réflexion intéressante et, bien entendu, toujours d'actualité.