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Nous nous trouvons en Angleterre, en l'an 1543. Le roi Henri VIII a envoyé sur l'échafaud deux de ses reines, Anne Boylen (mère d'Elizabeth 1er) ainsi que Catherine Howard. Il s'est marié six fois en tout. Jeanne Seymour, sa troisième femme est morte des suites d'une césarienne ordonnée par Henry. Beaucoup trop d'épouses sont décédées parmi celles ayant eu le malheur de croiser le coeur de ce roi. Dans ce roman, nous assistons sa dernière souveraine, celle qui accompagnera Sa Majesté à sa tombe, Catherine Parr.

L'empereur Henri VIII est assoiffé de sang. Il est le fondateur de l'anglicanisme, c'est-à-dire qu'il décida que le pape n'était pas le représentant de Dieu sur terre, mais seul lui détenait cette autorité. Tous ceux qui le contredisaient se retrouvaient soit brûlés ou décapités sur la place publique. C'est sur cette toile macabre que se déroule cette épopée de la Dynastie Tudor.

Cette histoire est merveilleuse et bien écrite. Nous suivons plusieurs récits véridiques et légendaires entremêlés. Que ce soit de la jeune princesse Elizabeth I qui devient éperdument amoureuse de Thomas Seymour. Malheureusement, il courtise également la souveraine. Nous rencontrons aussi une panoplie de personnages, prêtres, dames d'honneur et gens de la cour qui désire voire la reine tombée. Leur voeu le plus cher est de ramener Henri vers la Papeauté et réunir l'église d'avant. Comment vont-ils s'y prendre pour se sauver de la décapitation? Vont-ils réussir à déloger la majesté pour la remplacer par une femme qui ralliera les clans? Quand est-il de cet amour impossible entre Catherine et ce duc? Vous saurez tout ceci en lisant.

Ce qui est fascinant, c'est que tout ça est historique et véridique! On se plonge dans cette atmosphère et on se délecte lorsque certains plans échouent grâce au fou du roi. On partage les angoisses de cette bonne reine et l'on mange les feuilles une à une pour tenter d'y voir le bout.

Quelques bémols, c'est un gros bouquin d'environ 500 pages, ce qui peut rebuter certaines personnes, mais ne vous laissez pas impressionner par l'ampleur de la tâche, car c'est vite passé. Un autre point, c'est que l'on s'enlise parfois dans les individus. Je ne sais pas de quelle manière il aurait été différemment puisque c'est un roman historique, mais l'auteur aurait pu facilement enlever le comte Howard, ou du moins atténué son implication. Bien sûr, une astuce de moins à l'ennemi pour tenter de faire tombé la reine, mais deux comtes amoureux de la même femme, dans un enchevêtrement de noms, c'est un peu trop.

J'attribue une note de 8 sur 10 pour un livre que j'ai adoré et qui m'a agréablement surpris.

Il est percutant de lire sur Wikipédia :
« L'ambitieux Thomas commença à faire des avances à Élisabeth, faisant irruption dans la chambre de lady Élisabeth avant qu'elle ne fût prête, et parfois même avant qu'elle ne se soit levée, et si elle était réveillée, il lui souhaitait une bonne journée et la tapotait dans le dos ou sur les fesses familièrement ...» Alors que les rumeurs allaient bon train, Kat Ashley, la gouvernante d'Élisabeth, implora Seymour de cesser ses pitreries dans la chambre d'Élisabeth. Indigné, Thomas répondit : « Pour l'amour de Dieu, je ne pense pas à mal, et je ne sortirai pas! » Des épisodes étranges s'ensuivirent, Catherine participant aux activités équivoques de son époux avec Élisabeth, allant jusqu'à chatouiller avec lui la jeune fille dans son lit, et à une autre occasion la maintenant tandis que son époux découpait de son épée la robe noire de la princesse « en cent morceaux ».

Je dis à cela « Oh! là! » Sachant les sentiments qu'Élizabeth et Catherine portaient pour ce même homme, s'agissait-il d'un triangle amoureux? À vous de juger.
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le 20 janv. 2011

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Serge Leonard

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