Dans la Yougoslavie qui deviendra la Croatie, en 1991, Ana Juric a 8 ans et vit heureuse avec ses parents, sa toute petite sœur Rahela et son ami Luka. Mais la guerre éclate, le danger se rapproche. Rahela tombe malade et en désespoir de cause ses parents se voient obligés de la confier à l’ONU qui l’enverra être soignée aux USA, dans une famille d’accueil. Mais la vie d’Ana bascule totalement sur le chemin du retour.
10 ans plus tard, on retrouve Ana en Amérique, avec sa sœur. L’ONU lui demande de faire une intervention pour qu’elle raconte ce qu’elle a vécu durant la guerre.
Ce premier roman écrit par une jeune américaine d’origine croate est un grand coup de cœur. Alors oui, il s’agit encore d’un livre qui parle de guerre, mais pour une fois, une de celles dont on entend pas trop parler. De plus, la forme du roman (4 parties alternant l’enfance et l’âge adulte) est dynamique et l’écriture est très agréable à lire. On est totalement pris dans cette histoire, dans la vie de cette famille, de cette petite fille qui va devoir affronter la guerre et vivre, se reconstruire une fois aux USA.
Le roman se lit assez vite, on ne s’ennuie pas du tout et malgré l’horreur des situations, on nous épargne relativement les détails les plus crus, sans nous les dissimuler ou édulcorer malgré tout. Le côté historique permet de bien resituer le contexte et nous montrer ce qu’il s’est passé (c’est surtout intéressant et important pour la génération qui était encore trop petite ou pas encore née durant la guerre, sachant qu’elle n’est pas encore aux programmes scolaires, elle a donc tendance à être oubliée et ce genre de roman est idéal pour faire connaître, expliquer, de façon plus frappante et moins pénible qu’un cours de géo-politique historique).
Bref, je vous le conseille vraiment, certes ce n’est pas très drôle, mais vous ne pourrez quand même plus le lâcher et il vaut vraiment le détour !
Vous allez suivre mes conseils ? Pour l’instant, c’est l’un des meilleurs romans de la rentrée littéraire, d’après moi !