amusant...
Bon, même si l'auteur m'avait bien "vendu" son livre, la lecture fut moins jubilatoire que j'aurais pensé, parce que parfois trop c'est trop. Pourtant, le point de départ était drôle : faire écrire...
le 19 sept. 2014
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Parfois, Patrick Besson est un auteur sérieux : Dara, Les Braban, Mais le fleuve tua l"homme blanc, etc. Talentueux, l'écrivain, c'est tout à fait indiscutable. Mais souvent, Besson préfère s'adonner à son passe-temps favori : livrer de petites chroniques impertinentes, plutôt méchantes d'ailleurs, à l'encontre de ses contemporains, célébrités de la littérature ou "people" qui connaissent leur quart d'heure de gloire. Amusant à lire dans les différents quotidiens ou magazines auxquels il collabore mais pas suffisant pour transformer cette humeur espiègle et caustique en un roman digne de ce nom. La mémoire de Clara est censé en être un, de roman, mais il vaut mieux le prendre comme une gigantesque blague, que, hélas, on qualifiera de mauvaise, vu la frivolité de l'ensemble. Le postulat de départ est pourtant prometteur : l'ex-première dame de France (une certaine Carla Bruti) engage un nègre pour écrire ses souvenirs, nonobstant le fait qu'elle est atteinte d'Alzheimer. Besson situe son livre en 2060, une époque où la France est devenue une annexe du Qatar et où l'on vit très, très longtemps, merci la science. Bizarrement, Patrick Besson ne tire pas grand parti de ces prémices. On sourit parfois à quelques saillies mais le livre est terriblement répétitif, en dépit de sa brièveté, et foncièrement agaçant par sa manie du "name dropping." Certains noms (Neuhoff, Busnel, Hollande) apparaissent sans censure mais d'autres sont déguisés, bien qu'il soit facile de les reconnaître (de BHL à Sarkozy, sans parler de l'héroïne du roman, femme d'un président du début du XXe siècle et chanteuse sans voix, oups). Le plus irritant dans tout cela est la célébration du moi. Le nom de Patrick Besson apparait au moins une vingtaine de fois dans La mémoire de Clara. Suffisance égocentrique ou auto-dérision ? Sans doute un peu des deux mais on s'en serait bien passé. Conclusion : c'est raté dans les grandes largeurs malgré quelques passages croquignolets.
Créée
le 25 avr. 2017
Critique lue 102 fois
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