Paris, les années 80 (bon oké, le début des années 80, juste quand ça sentait bon pour Mitterand). Dans un style Queneau où on cause comme dans un film avec Noiret ou Jean Yanne (les jeunes giscardiens cotoyant des fêtards vêtus de bloudjines, écoutant de la musique que passent les disques joquets et sirotent des coquetèles), ADG raconte l'histoire de Domi, aventurier de l'extrême fantasmant sur Robert Louis Stevenson.
Sorti avec ses collègues de bureau dans l'unique but de se mettre une caisse mémorable, Domi rencontre Armelle, qui après quelques sloves, lui laisse son adresse sur un paquet de cigarettes. Domi, marié, lui promet tout de même l'aventure qu'on ne propose à personne, un ouikende dans les Cévènnes.
Bourré comme un cointre au petit matin, cet émule d'Ulysse rentre chez lui, décide d'aller retrouver Armelle mais pète ses lunettes. Le bougre est myope comme une taupe.
C'est ainsi que débute l'histoire, dans laquelle Domi traverse un Paris très matinal dans un voyage complètement dingue, loufoque, hallucinatoire pour retrouver sa promise d'une nuit. Grand poète du n'importe quoi, flanqué de son chien Laskar qui émet des jappements dignes de grandes conversations wallonnes, on explose de rire (tant qu'on comprend dans quelles situations ADG nous transporte).
Lecteur, je t'avertis, t'attends pas à toucher terre. T'en prends pour ton grade tellement ça se prend pas au sérieux, que c'est complètement désinvolte et qu'ADG t'emmerde autant qu'il s'amuse.
Run for it !