Thierry Honguelin vit depuis 22 ans en Belgique. Il est originaire de Montréal. Il a fait d’autres métiers avant de se lancer dans l’écriture. Il a rédigé des livres : « Le Voyageur de la nuit » en 2002, « La nuit sans fin » en 2009 et « Choses vues » en 2012. Il tient un site web locus-solus depuis 2005. La nuit sans fin est un recueil de 7 nouvelles. Il n’y a pas vraiment de genre ou style littéraire unique, il touche à tout.


L’auteur commence par « le contretemps ». Le lecteur va suivre le réveil en retard de Madame Chardon. Il va pouvoir constater quel effet a ce retard sur sa vie par rapport aux autres personnages qu’elle rencontre. Nous assistons dans à l’effet papillon. On rentre dans la vie des gens et on observe leurs réactions. Les personnages sont multiples et l’omniscience du narrateur externe est fascinante. Cette boucle malgré cette aspect incroyable, peut très vite devenir un piège pour les personnages. Au final, un labyrinthe dont il n’est pas possible de s’échapper que de recommencer inlassablement et sans fin sans avoir de répit ou de vraie fin. Selon moi, c’est utile de ne pas tout voir ou tout savoir, sinon, nous serions prisonniers mentalement et physiquement. J’ai adorée, l’effet papillon.


« Le grand transparent » nous narre, l’histoire d’un homme qui est intéressé par les livres anciens et lui-même les collectionnés. Lui et les collectionneurs apprennent Sven Eiriksson un collectionneur de renon dans le milieu des bibliophiles va mettre aux enchères sa collection. Le narrateur cherche à comprendre et découvrir pourquoi il veut le faire, au moyen d’un rendez-vous. Les personnages ne savent pas qui vraiment est Sven Eiriksson. Il apparaît au lecteur comme un mythe, quelqu’un de fictif. Le narrateur arrive finalement à avoir une entrevue avec celui-ci, dans une pièce spéciale. Une réflexion se fait et il comprend pourquoi le collectionneur. Le narrateur est piégé physiquement dans cette pièce. Il arrive à trouver la sortie mentalement de ce labyrinthe de question. Il gardera le souvenir de Eiriksson d’une manière particulière. Une nouvelle intrigante.


« La nuit sans fin » est une nuit qui se répète. À un moment, Carter le personnage principal se trouve dans un autre lieu. La seule issue pour lui est un bruit. Sinon, il serait indéfiniment bloqué. L’explication est simple. Je me dis que cela doit être paniquant et angoissant pour Carter. Pas d’échappatoire possible.


« le trou du souffleur » parle de légendes. L’une d’elle raconte que Nerval se serait pendu le 25 janvier 1855, et qu’il serait enterré dans le trou du souffleur. Louis Dembour décide de vouloir vérifier que cette légende. Comme la rue existe encore il parvient à trouver l’entrée du trou du souffleur. Là, il va se rendre compte que le souterrain dans lequel il est, est étrange.


Ce n’est qu’à la toute fin qu’on peut comprendre l’histoire. Grâce à la chute on comprendre un élément du début. Je trouve intéressant d’avoir des morceaux de pièces de théâtre.


L’affaire Dieltens parle de René Leloing qui achete un tableau de Robert Dieltens au marché aux Puces à Bruxelles. L’actualité fait que Dieltens et ses tableaux sont remis en avant. Il y a une exposition, Leloing retrouve un camarade, Luc Vanderstappen. René va montrer à Luc le tableau qu’il a acquis. L’idée serait d’examiner si le tableau retrouver serai un original. Luc, dit qu’il connait un spécialiste qui peut vérifier l’authenticité. Peu après, Poliakoff décède. Il connaissait Dieltens. La chute est comique et surprenante. J’ai trouver amusant cette quête de la vérité. Jusqu’à quel point on peut berner les gens et jusqu’à quel point, ceux-ci se font avoir. Quand la fin arrive, c’est déstabilisant, surprenant et une déception pour Leloing. Pour ma part, elle m’a décroché un sourire.


« L’homme à l’anorak jaune », le narrateur prend des médicaments qui l’empêche de dormir. Du coup, il zappe sur la télévision. Il découvre ainsi une série appeler Simple Cops, qui sont des enquêtes policières. Il va avoir une fascination pour un personnage figurant qui est un homme avec un anorak jaune. Le narrateur décide de noter précisément toutes ces apparitions. De fil en aiguille il est rappelé à la réalité par un poste qui se libère à Berlin. Il s’y rend ; sa vie devient mouvementée. Un soir il retombe sur l’épisode pilote de la série et par là, il comprend enfin ce qu’il a du se passer avec celui-ci n’est pas un personnage fictif. Un passage du livre, explique que l’on voit sans vraiment voir. Je pense que nous ne voyons plus ce qui nous entoure ou ce qui est devenu habituel à nos yeux. Un autre point est que le narrateur au départ est immobile ou bloqué dans sa vie, ce qui fait qu’il peut mettre tout son temps à profit pour la série. Puis quand il trouve un travail, il a un but. Il n’a plus de temps à consacrer à la série, bien qu’il y pense encore toujours. En devinant ce qu’il a pu se produire, le narrateur est libéré de son questionnement.


Dans l’ennemi, le personnage principal fait une fixette sur quelqu’un. Très court, mais le schéma se répétera autant de fois que nécessaire. Une folie mentale. Je trouve que cette nouvelle à des similitudes avec le film « shutter island ». Je trouve trop court à mon goût, on a à peine le temps de rentrer dedans que c’est déjà la fin. Cela me donne envie de savoir la suite.


Lors de la lecture de ses nouvelles, il faut être concentré si on veut arriver à comprendre l’histoire. Pour ma part, je n’accroche pas aux nouvelles car elles sont courtes et l’attachement au personnage est plus difficile qu’un roman. Néanmoins, en les relisant, elles portent à réflexion. Ce n’est pas mon premier choix et je ne le lirai plus, néanmoins elles m’ont divertie et fais réfléchir.

Fanny-Teheux
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le 9 avr. 2016

Critique lue 693 fois

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