Thierry Horguelin est un auteur d'origine canadienne vivant en Belgique depuis plusieurs années. C'est un ancien libraire et critique, aussi bien littéraire que pour le cinéma. Il est l'auteur de quatre livres, et a été récompensé du prix Franz de Wever en 2009 pour ce livre-ci.
Dans « une nuit sans fin », Thierry Horguelin nous raconte sept petites histoires qui ont pour point commun le mystère. Il nous fait voyager dans sept univers complètement différents, en passant de l'univers théâtral de Paris dans « Le trou du souffleur » à celui des séries américaines dans « L'homme à l'anorak jaune », et tout cela en utilisant un vocabulaire simple et compréhensible par tous.
Je dois dire que le livre dans son ensemble m'a déçu, car je m'attendais à tout autre chose. Cependant, certaines de ces histoires sont géniales, et les mondes que l'auteur nous présente sont autant étranges que magnifiques, et rien que pour ces raisons-là, ce livre vaut la peine d'être lu.
Les deux premières histoires, « Le contretemps » et « Le grand transparent »,bien que plus ou moins courtes (elles s'arrêtent à la page numéro 21) sont pour moi très représentatives de l'univers et de l'imagination débordante dont peut faire preuve Thierry Horguelin.
Après avoir lu ces deux petites histoires, je m'attendais à ce que cela continue ainsi tout du long, mais, à mon grand désarroi, la troisième histoire « la nuit sans fin » n'a pour moi ni queue ni tête, et je ne comprends toujours pas le sens de cette histoire. Elle a cependant un climat particulier assez agréable, et l'on doit bien reconnaître que les décors inventés par Thierry Horguelin donnent une atmosphère très surprenante à ce roman. Cette histoire rend, de mon point de vue, le livre assez médiocre, mais le fait qu'il soit bien écrit et que les autres histoires soient très réussies, rehausse la qualité de l'ensemble de l'ouvrage.
La quatrième histoire, « Le trou du souffleur », nous fait voyager dans l'univers du théâtre Parisien, et toujours de façon étonnante. On nous fait voyager de l'ombre des sous-terrain se faufilant sous les théâtres, à la lumière des projecteurs illuminant la scène.
Thierry Horguelin décide ensuite de nous faire voyager dans le monde de l'art et des contrefaçons, en nous racontant l'histoire intitulée « L'affaire Dieltens », qui est bien plus captivante que les précédentes.
L'histoire suivante s'appelle « L'homme à l'anorak jaune » et nous plonge, elle, dans un mystère planant autour de séries américaines se passant à « Cleveland ». Cette histoire et « L'affaire Dieltens » sont pour moi les meilleures histoires du livre, grâce à leur atmosphère et la façon dont elles sont rédigées.
La dernière histoire, « L'ennemi », raconte l'aventure d'un homme poursuivi par de mystérieux inconnus ayant juré sa perte. Bien que courte, cette histoire a un fin inattendue, et est parfaite pour conclure ce livre.
Bien que la deuxième histoire ne présente pas beaucoup d’intérêt à mes yeux, les six autres font mériter pleinement à ce livre le prix Franz de Wever, et il vaut donc la peine d'être lu.
Il s'agit d'un livre facile à lire, étant composé de petites histoires courtes convenant parfaitement pour les lectures du soir, quand se présente une de ces « Nuit sans fin ».