Thierry Horguelin est né à Montréal mais vit aujourd'hui en Belgique. D'abord libraire, il fut longtemps critique littéraire et cinématographique. Actuellement, il travaille dans l’édition. Horguelin est l'auteur de plusieurs recueils de nouvelles dont : " Le Voyageur de la nuit ", " La Nuit sans fin ", " Choses vues " et " Alphabétiques ". Il est également co-scénariste de " la Part de l’ombre " dans le film d’Olivier Smolders.

Son recueil de nouvelles, " La Nuit sans fin " a été couronné du Prix Franz De Wever par l'Académie Royale de Belgique en 2009, il s'agit d'une composition de sept textes qui ont tous pour lien ce labyrinthe psychologique dans lequel nous entraîne l'auteur.
La première nouvelle, " Le contretemps ", reste à mon sens la meilleure de ce recueil. Bien que courte, elle est néanmoins la plus puissante. Le fait de prendre un élément du quotidien et de nous décrire ( vitesse et impact ) les tenants et aboutissants qui n'est contrôlé que par un seul et unique banale acte du quotidien : le réveil, peut impacter non pas une mais plusieurs personnes et ce de différentes manières et à des degrés divergents. Peut-on imaginer qu'en se levant deux minutes plutôt, toute notre vie en serrait bouleversée ? Que seulement deux minutes peuvent vous séparer de l'amour de votre vie, créer un embouteillage, lier des amitiés, sauver des vies ...
Et bien c'est ce que va nous conte Thierry Horguelin dans cette incroyable nouvelle et nous rappeler par la même occasion qu'on est tous lier les uns aux autres par des files plus ou moins invisibles.
Vient ensuite : '' Le grand transparent ''. Ce texte nous dépeint la rencontre entre deux collectionneurs férus de livres anciens. Mais tout n'est pas aussi simple qu'il y paraît. Le Norvégien Sven Eiriksson n'est pas une personne que l'on rencontre comme on le désire, il y a tout un mystère qui l'entoure, personne ne sait d'ailleurs à quoi y ressemblent, on connaît d'ailleurs mieux sa collection de livres que lui. Un jour, par chance, notre héros a l'opportunité de prendre contact avec lui. Se passe alors un moment étrange digne d'un Amélie Nothomb. Le face à face, tel Orphée et Eurydice, de ces deux bibliophiles. L'un voudra perser le secret de l'autre ...
Après arrive la nouvelle qui donne son nom au titre du recueil ... " La nuit sans fin ". Celle-ci raconte la nuit d'un certain Carter. J'aime a imaginé que ce Carter est en train de rêver pendant toute l'histoire et qu'à chaque coup dans la nuque, un nouveau rêve se présente. Cette aventure illustre merveilleusement bien le labyrinthe psychologique que vit autant le personnage que le lecteur au cours de ce livre.


Puis " Le trou du souffleur " qui nous conte l'histoire bien étrange de Louis Dembour dans le Paris littéraire, c'est un homme qui s'ennuie un peu dans la vie et qui va vivre une aventure bien plus grande que lui. Il est passionné par le mystère qu'habite le théâtre Sarah-Bernhardt. Un jour, étant dans le quartier, il prend une place pour découvrir le trou du souffleur là-même où serait enterré Nerval ... La soirée finie, Dembour décide d'aller visiter ce trou. Se passera alors une découverte bien étrange et amènera l'auteur a parlé de ce trou à la manière d'un Zola, un lieu qui serait vivant. Dembour vivra dans ses entrailles un certain et deviendra pour un temps le souffleur des différents théâtre de Paris.


Qui est suivi de " L'affaire Dieltens ". Un jour en pleine brocante Place du Jeu de Balle , René Leloing va découvrir une peinture lui faisant pensé à l’œuvre de Magritte. Peu à peu, ce tableau va l'intriguer et il va effectué des recherches pour se rendre compte assez vite qu'il pourrait appartenir à l'artiste controversé Robert Dietlens. S'en suit alors une enquête menée par l'un des amis de Leloing, Luc Vanderstappen, avec l'aide de M. Detienne. C'est une drôle d'histoire qui se joue sous nos yeux. La fin est surprenante.


Vient après " L'homme à l'anorak jaune " est l'histoire d'un jeune homme insomniaque, qui un soir, découvre une nouvelle série : Simple Cops, fait assez bizarre, un monsieur en anorak jaune se dissimule au second plan à chaque épisode. Notre héros trouve cela tellement intriguant qu'il va regarder toute la série seulement pour apercevoir cet homme en jaune. Il en arrive à s'imaginer une histoire le concernant et cela va durer encore des années jusqu'à une nouvelle péripétie ...
Et pour finir le recueil se referme sur " L'ennemi ". Une sorte de songe où le personnage principal se sent acculé par un homme étrange, il décide qu'il doit être supprimer pour que sa vie soit à nouveau la même ... Y arrivera-t-il ? Que se passera-t-il ? On dirait une sorte de fable sur la schizophrénie, intéressant …


Je dirais en ce qui me concerne qu'il s'agit d'un livre intriguant voir intéressant, il y a beaucoup de belles références mais malheureusement je n'ai pas été touché par ces histoires. Je crois qu'il cela aurait été des nouvelles plus longues, ça aurait pu être mieux. J'ai été énormément déçue par la chute des histoires ... Par contre, la plume de l'auteur est très agréable à lire, dommage que ça ne désert pas une meilleure oeuvre ...

Pauline-L
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le 10 avr. 2016

Critique lue 504 fois

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