Thierry Horguelin est un écrivain canadien.
Le recueil de nouvelles « La nuit sans fin » est son troisième livre et compte 7 histoires différentes, étalées sur 130 pages.
Voici un court résumé de chacune des histoires.
La première, « Le contretemps » est, comme dit dans son titre, le développement d'un contretemps et de ses conséquences tout du long de la journée. Le récit, si l'on peut appeler cela un récit est très court et se rapproche plus d'un exercice d'écriture.
La seconde, « Le grand transparent », est une courte histoire sur l'entrevue d'un journaliste avec un collectionneur résidant dans une maison transparente au sommet d'un immeuble et possédant des livres de la même matière.
La troisième, « La nuit sans fin » consiste en une multitude de scénettes se déroulant chacune dans un milieu différent et au travers desquelles le protagoniste principal, un pauvre rêveur, toujours le même, transite, de façon brutale, sans discontinuer, en une boucle sans fin, « une nuit sans fin ».
La quatrième, « Le trou du souffleur » est un récit fantastique dont le personnage principal est un homme se retrouvant dans un genre de prison souterraine et dont les uniques fenêtres sur le monde extérieur consistent dans ces fameux trous pour souffleurs que l'on retrouve au théâtre. Faisant fi des conditions dans lequel il se trouve, le protagoniste décidera de jouer le rôle de souffleur lors de représentations auxquelles il aura mystérieusement accès, faisant par là fi des époques auxquelles elles sont sensées se dérouler.
La cinquième, « L'affaire Dieltens » est la description du travail d'un faux artiste belge. Tous les éléments concourant à l'immersion dans ce « faux reportage » sont intelligemment utilisés (fausse biographie, description d'un courant artistique qui n'a jamais existé, ect...). Non seulement l'on suit cette enquête avec intérêt mais en plus l'on y croirait presque.
La sixième nouvelle, « L'homme à l'anorak jaune » est l'une des nouvelles les plus intéressantes du recueil, et nous expose le mystère entourant la présence d'un mystérieux individu à l'anorak jaune dans un ou deux très brefs plans au sein d'une série policière plutôt banale, « Simple Cops », se déroulant à Cleveland. Sa présence au sein de ces plans ne semble pas normale et soulève quelques questions intéressantes (Que fait-il là ? Qui est-il ? Pourquoi son physique change-t-il aussi souvent et radicalement d'un épisode à un autre?). Bien vite l'on se met à penser qu'il y est bloqué contre son gré. Récit fantastique par excellence (est-ce réel ou non ?), « L 'homme à l'anorak jaune » se révèle être la nouvelle la plus intéressante du recueil.
La septième et dernière nouvelle, « L'ennemi » raconte l'histoire d'un paranoïaque qui a peur d'un ennemi désigné et qui réagit en conséquence. La conclusion laisse deviner une boucle sans fin d'un schéma prédéfini.
Bien que recelant de bonnes idées et même si quelques récits sont encore sympathiques (« L'homme à l'anorak jaune », « L'affaire Dieltens ») force est de constater que l'ensemble est assez inégal, certaines histoires étant tout simplement sans intérêt (« L'ennemi », le Contretemps,...) et les plus intéressantes manquant hélas de matière et de richesse. Le style, lui, scolaire et classique et permettant une lecture facile, octroie malgré tout une certaine impression de fadeur et de platitude.