Vivian, jeune anglaise, et Tashin, archéologue turc, sont séparés par la guerre en 1914 alors que leur amitié commence à se transformer en histoire d'amour. Ils se donnent rendez-vous à Peshawar, le lieu où, ils l'espèrent, ils trouveront enfin un diadème mythique enseveli par l'Histoire. Là où commencent et s'achèvent les voyages a tous les ingrédients pour être une grande fresque romanesque d'autant plus qu'elle est signée Kamilia Shamsie, dont a apprécié le talent de conteuse dans Quand blanchit le monde ou Kartographie. Mais cette fois-ci la magie n'opère pas tout à fait. La faute à une narration trop éclatée qui hésite entre plusieurs destins, celui de l'anglaise, qui fait deux séjours à Peshawar, et ceux de Qayum et de son frère, le premier ayant combattu aux côtés des britanniques avant de se retrouver face à eux, quinze ans plus tard à Peshawar, en 1930, lors d'une insurrection pacifique qui dégénère. Trop contemplatif par instants, le livre se révèle enfin passionnant dans sa dernière partie, quand les combats font rage et quand la mort cueille des victimes innocentes. Inégal et souvent verbeux, Là où commencent et s'achèvent les voyages ne tient pas toutes ses promesses mais mérite d'être lu pour découvrir des épisodes historiques mal connus.

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le 5 janv. 2017

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