Daniel aurait pu être un énième fils à papa, mais malgré la situation plus qu’aisée de ses parents, il est devenu un homme simple. Cherry, elle, miroitait une place d’agent immobilier dans les quartiers huppés pour rencontrer du beau monde. Rien d’étonnant à ce que ça ait collé entre eux. Mais quand Laura apprend que son fils fréquente la jeune femme, elle voit cette relation d’un mauvais œil. Pas tant à cause de Cherry qu’elle ne connait pas encore, mais parce que Daniel était le centre de son monde, et son grand garçon lui échappe.
Les présentations ne se passent pas si mal, mais les deux femmes restent sur leurs gardes. C’est surtout le point de vue de Laura qui s’impose dans les premiers chapitres, et lorsque Cherry se dévoile, comme de bien entendu, elle s’avère être une sacrée garce. Vénale, menteuse, manipulatrice. On connait ce genre d’intrigue, on sait à quoi s’attendre. Mais ce que je n’avais pas prévu, c’est que Laura serait aussi détestable que sa future belle-fille! Jalouse, intrusive, infantilisante, curieuse, presque malsaine, à la limite de la névrose. Le roman devient donc plus intéressant…
Ni particulièrement bien écrit – simple, concis -, ni porté par des personnages attachants – les personnages secondaires sont quasi inexistants -, je l’ai pourtant dévoré en deux jours (396 pages). Il n’est pas d’une grande originalité non plus, mais l’auteur a su y glisser suffisamment de petits détails pour qu’on se prenne au jeu. Michelle Frances est scénariste, et ça se sent. Certains passages se lisent, et se voient. Le final n’offre pas pléthore de possibilités, mais j’avoue que je n’étais sûre de rien.
Un duel déloyal et relativement efficace. Du bon divertissement.