Je découvre la littérature lituanienne grâce à cette saga.
L’auteur nous raconte ici l’histoire de Youza, jeune homme des campagnes, qui décide de quitter la ferme familiale pour aller s’installer sur un marais pour soigner un chagrin d’amour.
Au départ, Youza s’installe et créé sa ferme sur ces terres jugées pauvres, peu fertiles mais surtout mortelles : le marais du Karaïbalé engloutit ceux qui ne marchent pas au bon endroit.
On découvre le quotidien d’un fermier lituanien dans l’entre-deux guerres : Youza construit toute sa ferme, plante ses céréales, construit des ruches, plante des cerisiers, etc. Certaines descriptions sont très réussies : je pense notamment à celle des ruches.
Même s’il vit en ermite, certaines personnes s’invitent chez lui : son frère, sa sœur, des soldats, etc. Cela permet de plonger le lecteur dans l’histoire lituanienne, sans que cela soit indigeste ou trop scolaire ; une histoire des pouvoirs qui se succèdent : premier pouvoir lituanien indépendant à la fin de la Première guerre mondiale, arrivée des soviétiques et création des kolkhozes, arrivée des Nazis, retour des communistes.
J’ai eu un peu de mal à rentrer dans cette saga : les cent premières pages m’ont semblé un peu longues et j’ai failli abandonner. Puis, je suis rentrée dans cette histoire, à la rencontre des traditions paysannes lituaniennes et de l’Histoire lituanienne.