Lionella, adolescente belge de dix-sept ans, ne jure que par le violoncelle. Alors qu'elle peine à trouver le morceau à interpréter lors d'un prestigieux concours auquel elle est inscrite, Kévin, son meilleur ami, lui rapporte un coffret en métal déniché dans une brocante. Il se trouve justement que cet écrin séculaire renferme une partition pour violoncelle ainsi qu'un journal intime ayant appartenu à une orpheline prénommée Ada. Ces trésors d'un autre temps vont la faire plonger dans l'Italie du XVIIIe siècle, l'Italie de Vivaldi, et chambouler sa vie.
Un livre dont le thème principal est la musique, qui plus est lorsqu'il est question de musique classique et de violoncelle, un instrument que j'affectionne tout particulièrement, ne pouvait que me donner envie de le lire. Cependant, je dois avouer que je fus quelque peu circonspect à la lecture des premiers chapitres de ce roman, la faute à des dialogues parfois insipides. Et puis, lorsque le journal intime fait son apparition et que Lionella en commence la lecture, nous faisant découvrir la passionnante histoire d'Ada et de son mentor Vivaldi, j'ai été emporté dans le tourbillon lyrique du récit et ai plongé allègrement dedans, ne pouvant plus me résoudre à poser l'ouvrage. L'auteure déroule une intrigue passionnante entre amour de la musique et premiers émois amoureux sur fond de carnaval de Venise.
Le parti-pris de l'auteure de vouloir contraster la narration des deux époques – le passé détaillé avec une prose lyrique, le présent relaté avec un langage plus familier – fait que les chapitres se déroulant au présent sont un tantinet moins prenants. Il est évident que l'auteure se "force" pour écrire plus familièrement, cela se ressent (d'où les quelques dialogues insipides évoqués auparavant). Mais c'est là un défaut de composition bien mineur au vu de la virtuosité de la sonate que nous joue Christiana Moreau !