La Galice jusqu'à l'hallali
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La mélancolie est islandaise comme la tragédie est grecque. Consubstantielle à l'âme du pays. La valse de Valeyri (Histoires enchevêtrées selon son sous-titre) en est l'exemple même. Une suite de récits plus qu'un roman qui forme une oeuvre chorale, dans le même village et au même moment. Guðmundur Andri Thorsson adopte une tonalité sombre pour évoquer des destins et aussi des passés tous autant qu'ils sont marqués par un sentiment de perte : d'un être cher, le plus souvent, mais aussi des illusions de la jeunesse. Le livre séduit par sa poésie tranquille joliment traduite par la plume émérite d'Eric Boury (la voix française d'Indridason, c'est lui aussi). Cependant, le style de Thorsson ne fait pas toujours preuve de légèreté. Assez fréquemment, dans les différents chapitres, il aime à répéter les mêmes mots comme une sorte de mantra. Le lecteur n'a vraiment pas besoin qu'on insiste de cette façon pour comprendre de quoi il retourne. Que reste t-il au bout de 190 pages ? Une atmosphère, c'est certain, mais sans ligne narrative forte, des impressions éphémères d'existences décevantes qui finiront emportées par la brume.
Créée
le 17 déc. 2016
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