Pas que mes attentes étaient ouf mais je suis un brin déçue. Ça se lit bien, le sujet bateau bah marche parce que c'est ce qu'on cherche quand on se dit ok j'achète.
Mais bon :
- Tu te rends compte à la fin que t'enlève le policier, la journaliste, le collègue, les indices, les découvertes, l'histoire et... Tu ne perds rien. On te bassine juste sur 400 pages avec une meuf qui pense et qui a la fin dit. Parce que la journaliste ne sert à rien et le policier résume bien tout le livre quand il dit à la fin qu'en fait il faut juste attendre que la femme soit prête à parler. Les pseudos-pistes jamais exploitées réellement, l'enquête même avec le pseudo-instinct policier. Tout ce qu'il y a à savoir : une fillette disparaît, un gars est suspecté, on pense que sa femme sait quelque chose. Un jour le gars tombe sur la voie publique et se fait défoncer par un bus, il était sur le trottoir avec sa femme. Le livre s'appelle La Veuve.
- Aucune surprise : ça prend trop son temps pour que t'aies des surprises et tu le captes assez rapidement, malgré les effets de manche du voisin du collègue au dos cassé, du voisin de la victime trop zélé qui tombe en deux secondes.
- Féminin : côté trop féminin aseptisé, où on dit les choses sans les dire, par pudeur. C'est un peu mauvais d'associer ça au caractère féminin mais dans l'idée qu'on s'en fait on va dire. Tout est censé passer par le prisme - tout aussi superficiel - de sa personne, et elle est juste chiante, dans le sens ennuyante.
Bref, je l'ai lu assez rapidement, y suis revenue facilement mais force est de constater que c'est vide. Ç'aurait pu être un angle intéressant le point de vue d'une personne qui n'est pas capable d'atrocités mais qui est fidèle malgré elle à la personne qu'elle pensait connaître à espérer jusqu'au bout que les horreurs apprises soient le point final. Surtout le côté Desperate Housewives qui avait une idée faite de sa vie, des certitudes, etc. Seulement ce serait mentir de dire que le point de vue a été bien exploité.