La Galice jusqu'à l'hallali
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Que se passait-il fin 1897 à Bucarest ? La réponse, très détaillée, est dans La vie commence vendredi, le premier roman de Ioana Pârvulescu, qui se déroule du 19 au 31 décembre de cette année-là. La capitale roumaine, que l'on appellera plus tard, entre les deux guerres, le Petit Paris, bruisse alors de mille intrigues et jouit d'une vie culturelle et mondaine effervescente. L'auteure, admirablement documentée, s'attèle à une évocation très vivante d'une Bucarest frivole et vif-argent. On y côtoie journalistes, policiers, médecins et de jeunes ambitieux qu'ils soient issus de la classe bourgeoise ou populaire. En adoptant la forme chorale sur un laps de temps aussi court, La vie commence vendredi réussit un véritable portrait urbain et social. En revanche, en dépit des promesses de son démarrage, le livre est loin d'être aussi convaincant dans son aspect policier voire fantastique. Il y est question d'un voyageur temporel que l'on prend un temps pour Jack l'Eventreur, pas moins, mais le personnage est assez peu présent, si ce n'est dans les conversations, et son mystère reste entier. Il y une vraie frustration dans ce que l'intrigue principale soit autant diluée dans les faits et gestes d'une multitude d'acteurs dont la quantité excessive fait que le roman souffre parfois d'une certaine confusion et manque d'une ligne narrative claire. Peut-être que Ioana Pârvulescu reviendra à un récit plus resserré dans ce qui s'annonce comme une suite au livre, parue en 2012 en Roumanie, et intitulée La vie commence lundi ?
Créée
le 17 déc. 2016
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