Une philosophie des idées, lesquelles ne sont pas des choses

Et voici 200 petites pages bien sympathiques, une synthèse pertinente et accessible des avancées des premiers philosophes dits « modernes », depuis Descartes jusqu’à l’empiriste Hume.

La bande des huit : Descartes (le chef de choeur), Malebranche, Hobbes, Pascal, Spinoza, Leibniz, Locke, Hume.

Prenez vos aises, il s’agit d’un petit cour particulier fort réussi, à domicile, avec chaussons et feu de cheminée :

D’abord dans sa concision : lecture facile, aucun pré-requis réellement nécessaire, sauf l’envie bien sûr, l’ardeur du coeur.. Point d’onanisme dans ces pages, l’unique ambition de l’auteur est de se faire comprendre.

Ensuite dans l’approche : l’ouvrage ne se contente pas d’exposer platement les avancées conceptuelles majeures des illustres et leurs principes de construction, il sait aussi et surtout insister sur leurs oppositions fondamentales. En fin de compte il ne tombe pas dans le piège de la linéarité (façon catalogue d’idées inscrit dans une chronologie) mais nous offre une lecture dynamique et analytique avec remises en perspectives constantes. Là réside toute l’intelligence de l’essai.

Qu’on « débute » en philosophie ou qu’on s’estime « amateur » plus ou moins avancé, ce précis à large spectre répond correctement : pour les premiers une bonne mise en bouche avant éventuellement d’aller plus loin avec des ouvrages plus spécialisés, pour les seconds une synthèse percutante apportant éclairages et éléments comparés intéressants, et au final un petit livre à conserver à portée de main dans lequel piocher facilement.

Recommandé, vous pouvez y aller.