La dystopie théocratique est un genre qui risque de devenir en vogue pour les auteurs du moyen-orient. On y trouve d'ailleurs déjà des réussites, comme Le troisième temple, de Yishai Sarid, ou 2084, de Boualem Sansal. Ce roman est plus faible, mais ça se lit plutôt agréablement, c'est déjà ça de pris.
Le côté dystopique n'est pas forcément mauvais, on y sent l'inspiration prise de 1984 et l'intention de faire plus fun. Était-il pour autant besoin de convoquer des extra-terrestres et un voyage à travers le temps, rien n'est moins sûr, avec au final un livre qui se retrouve plus amusant que oppressant.
Mais après tout, pourquoi pas? Le vrai problème est ailleurs, c'est quand le film essaie de nous faire réfléchir (avec un personnage professeur de philosophie tout de même), et que le discours amorcé est bien, bien, bien trop simpliste pour réellement convaincre. C'est donc quand il se fait plus sérieux que Le 33ème mariage de Donia Nour échoue le plus. L'auteur aurait dû peut-être se cantonner à la piste humoristique, comme pour Le reich de la lune, de Johanna Sinisalo, qui fonctionnait beaucoup mieux.